Cinq questions à Honorable PASI ZAPAMBA sur la Corruption en RDC.

Cinq questions à Honorable PASI ZAPAMBA sur la Corruption en RDC.

Patrienews : bonjour Honorable, vous êtes dans votre troisième législature en tant que député national aussi, vous êtes le  président du Réseau des Parlementaires Africains Contre la Corruption En RDC, Quelle lecture faites-vous de la corruption dans notre pays ?

Avant tout, je remercie la presse qui nous accompagne dans cette lutte contre la corruption. Vous serez d’avis avec moi que la corruption est avant tout un phénomène mondial, et donc, elle n’est pas une exclusivité de la RDC. Comme vous pouvez l’observez aujourd’hui,  tous les pays du monde ce sont ligués autour des structures indépendantes vis-à-vis des gouvernements et des pouvoirs établis  afin d’améliorer la gouvernance. Et, dans notre pays, il existe aussi des structures qui se manifestent à travers le contrôle citoyen mené par  des experts  de la société civile. En  rapport avec les  instruments juridiques en matière de corruption, nous avons le Code Pénal du 30 janvier 1940, lequel instrument  qui pose à ce jour des sérieux problèmes au vu de l’ampleur qu’apprit la corruption non seulement en RDC, mais également sur l’échiquier planétaire. En dehors de ce Code Pénal, il existe d’autres instruments  que la RDC a mis sur pied pour essayer de contrer les comportements égoïstes  des agents et fonctionnaires de l’Etat et même des opérateurs économiques véreux ou toute autre personne qui est en conflit avec les textes juridiques.

Patrienews : Quelle a été la motivation pour l’APNAC de mener une démarche législative visant à revisiter le code pénal du 30 janvier 1940 ?

J’estime que, les raisons ont été fondée pour procéder à  revisiter  certaines dispositions  du code pénal afin de les faire correspondre à la  volonté exprimée dans les instruments  internationaux  qui doit nécessairement  permettre à notre pays  d’obtenir  des  mesures  de  prévention et de répression sévères  de l’infraction de corruption et des faits assimilés. Cela se justifie par le simple fait que, la RDC a signé et ratifié plusieurs instruments internationaux, tels que la convention des Nations Unies de lutte contre la corruption qui  fait plus des recommandations en faisant ressortir les faits de la corruption aussi bien que des ces faits assimilés. Il y a aussi la  convention  de l’Union Africaine qui fait obligation aux parties Etats qui ont signé cette  convention de mettre sur pied  une structure indépendante au  niveau  de chaque  Gouvernement en matière de  lutte contre la corruption ainsi que le Protocole de la SADC. C’est pour quoi aujourd’hui, nous avons revisité notre code pénal et par là, nous avons  fait une proposition de la loi modifiant et complétant ce code  pénal  pour pouvoir  le mettre  au même diapason que les autres instruments  internationaux.  

Patrienews : Quand n’est-il de l’Agence lutte contre la corruption créée par le Président de la République, Félix –Antoine TSHISEKEDI ?

Je pense que depuis son accession au pouvoir, le Président Félix-Antoine TSHISEKEDI a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille et pour ce faire, il a créé une agence nationale  de lutte contre la corruption.  Cette agence qui est entrain de prendre  de plus en plus forme suite à la nomination de ses animateurs, doit faire preuve de son efficacité dans la lutte contre ce fléau. Par ailleurs, il faut admettre aussi que la mission qui est assignée à cette  agence  doit en principe être la mission de chaque congolais. C’est dans ce contexte  que nous, membres de l’APNAC-RDC, nous nous disposons d’apporter notre petite expertise  à la matière, mais en attendant, nous souhaitons aussi que cette agence se mette au travail  avec des moyens  de bord dont elle dispose. Aussi avec des hommes qui l’entour afin de s’attaquer à ce fléau, à cette pandémie qui bloque aujourd’hui le bon fonctionnement de la République Démocratique du Congo.

Patrienews : Comment analysez-vous la mobilisation des recettes publiques dans cette nouvelle ère de l’état de droit en RDC ?

Quand vous réalisez les prévisions budgétaires de 2020 avec un montant alloué qui se lève à de 11 milliards de dollars Américains que nous avons tous applaudis, n’a même  pas atteint 40% des réalisations  des dépenses. Mais  le plus grand  travail dans la lutte contre la corruption c’est de participer à la  mobilisation des recettes or, à la  date  d’aujourd’hui, il  y a encore  des congolais  qui continuent  de se comporter  comme par le passé. Malgré les multiples interpellations et arrestations cela montre que nous devons additionner les efforts et l’imagination créatrice. Quand je dis nous, je pense également à l’Agence créée par le Chef de l’Etat qui nécessite que ces animateurs  entrent en contact avec les experts dans l’un ou l’autre domaine pour attaquer immédiatement ces maux qui rongent notre société et donc, la répression  pour le moment doit être le maitre mot. D’un côté on va éduquer mais dans l’autre coté, il faut sanctionner. Puisse qu’il faut utiliser d’abord la pédagogie, cette pédagogie doit être menée aux autorités haut placées en réunissant les operateurs économiques qui sont  les premiers d’ailleurs a être corrompus dans ce pays.

Patrienews : Quelles sont les pistes de solution pour éradiquer la corruption en RDC ?

Il faut de l’engagement et de la volonté politique, tant que nous ne respecterons pas les lois de la République qui nous régissent, tant que nous n’irons pas en profondeur de la réflexion pour décoller dans notre pays, tant que  le coulage  des recettes  est  favorisé avec  les enlèvements d’urgences, les exonérations et tant que les responsables les plus haut  niveau ne changeant pas leurs comportements, ne deviennent pas rigoureux, ne veulent pas prêcher par exemple, nous n’allons  pas  évoluer, nous  allons  continuer à crier et pour  les  autres le chien abois, la caravane passe.

Pour mettre un terme à la corruption à la date d’aujourd’hui, il ne faut pas aller par le dos de la cuillère parce que la corruption s’est enracinée dans notre pays  et elle est devenue  une mode de vie, les corrupteurs et les corrompus sons ceux qu’on appelle des puissants dans notre société. Ces sont ceux-là qui obtiennent des nominations ; Ces sont ceux-là qui sont gratifiés d’une manière ou d’une autre. Seule  la dénonciation des corrupteurs et des corrompus eut nous aider à mettre fin à ce phénomène c’est pour quoi l’APNAC a mis à la porté de la population des numéros vert et un centre d’écoute pour, la RDC pour qu’est notre patrimoine, il nous appartient à nous tous  de le protéger, de  le rendre  prospère.  J’invite donc l’ensemble des congolais de se lever comme un seul homme  contre les antivaleurs.  Il sied de rappeler que même si l’ANAC ne les eut pas arrêter, il fera  de son mieux  pour que  les traces  ne disparaissent  pas, il fera de son possible pour qu’un  jour  les générations  futures  sachent  que, tel ou tel autre  congolais  à contribuer à son malheur.  Alors n’attendons plus, appelez gratuitement  et en toute  confidentialité le numéro +243 8277 41 441 pour le dénoncer même s’il est occuper, laissez vos dénonciation (Document, vidéo, photos, audois) aux numéros : +243 853971783 ; 8459939074 

Arnold Nzita

Lire aussi :

https://patrienews.net/2020/08/24/rdc-la-presidence-de-la-republique-rejette-en-bloc-les-allegations-erronees-produites-par-jeune-afrique-en-rapport-avec-la-surconsommation-des-credits-budgetaires/

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