Lualaba : Illégalité dans l’exploitation des minerais en RD Congo, la SICOMINES fait l’exception (Interview)

Lualaba : Illégalité dans l’exploitation des minerais en RD Congo, la SICOMINES fait l’exception (Interview)

En République Démocratique du Congo, la révision du code minier en 2018 a soulevé des crispations dans l’industrie minière, principalement dominée par des firmes étrangères. Les sociétés minières chinoises citées dans ce lot, sont toutes pointées du doigt comme des éléments catalyseurs qui entravent le train du développement de la RD Congo dans le secteur minier. Or, dans ce lot, il faut exempter la SICOMINES qui n’a ménagé jusqu’à la preuve du contraire, aucun effort pour répondre à ses obligations sociétales conformément selon la nouvelle législation minière.

Depuis sa création en 2008, la SICOMINES a investi plus de 8 millions de dollars américains dans la construction et réhabilitation des infrastructures. L’objectif est de faciliter la meilleure communication entre les communautés autour de la mine. Monsieur Elie Tshimbulu, Directeur Général Adjoint de la Sino congolaise des Mines, répond à nos questions.  

Monsieur Elie Tshimbulu, Directeur Général Adjoint de la Sicomines pendant l’interview avec un groupe des journalistes

Monsieur le Directeur Général adjoint de la SICOMINES bonjour !

Bonjour !

Si vous pouvez vous présenter à nos micros ?

Je suis Monsieur Elie Tshimbulu, Directeur Général adjoint de la Sino Congolaise des Mines, SICOMINES en sigle.

Monsieur Eli Tshimbulu, aujourd’hui vous nous accueillez dans vos installations dans le cadre de la visite de la presse. Quelles sont d’abord vos impressions ?

Ça toujours été un grand plaisir pour nous d’accueillir nos amis de la presse pour montrer ce que nous sommes en train de faire, ce que nous faisons toujours et ce que continuerons à faire.  Parce que nous avons besoin de l’apport de la presse pour matérialiser et rendre visible les actions qui sont menées par notre société, la SICOMINES, dans le cadre de la coopération Sino-congolaise.

Aujourd’hui, les entreprises chinoises sont accusées des plusieurs méfaits entre autres l’exploitation illégale des minerais et sans normes, le non-respect du code minier congolais. Est-ce que la SICOMINES est aussi sur le banc des accusés ?

Déprime à bord, je dirais que la SICOMINES est une société issue d’une Joint-venter membres des entreprises chinoises et à la GECAMINES. La GECAMINES a mis à la disposition de cette Joint-venture ces deux Mines que l’on appelle Dikuluwe et Mashamba. Alors, nous n’achetons pas des minerais venant des exploitations artisanales premièrement parce que nous avons nos deux permis d’exploitation qui sont là, qui nous suffisent pour nos cathodes de cuivre. Donc s’il l’on doit parler des entreprises chinoises, nous ne faisons pas partie des entreprises parce que nous c’est la société minière, industrielle avec des gisements et des réserves bien connus que nous explorons facilement.

Vous êtes partenaires de la stabilité de l’économie congolaise, dans le cadre de la production minière en RDC. Est-ce que la SICOMINES exploite-elle dans les normes en République démocratique du Congo ?

Merci beaucoup, nous, nous ne sommes pas dans l’illégalité puisse que tous les documents nous aient été donnés en bonne et due forme. Je vous ai dit que c’est une Joint-venture entre un groupe des entreprises chinoises et la GECAMINES, le gisement appartenait à la GECAMINES. La GECAMINES les a mis à la disposition, directement de la Joint-venture. Donc, nous travaillons dans la légalité avec des permis d’exploitation en bonne et due forme. Tous ce que nous faisons c’est dans la légalité en respectant bien sûr, le code et le règlement miniers de la RD Congo.

On parle aussi que le traitement des travailleurs est hors du commun, ils ne sont pas très bien servis et traités. Qu’est-ce que vous pouvez dire là-dessus ?

Je sais que, on voudrait avoir une entreprise chinoise qui traite mal les travailleurs, on voudrait généraliser le tout : c’est FAUX ! Chez nous, ce n’est pas le cas. Chez nous, c’est une entreprise industrielle issue d’une coopération qui respecte le droit de l’homme, le droit de la vie de tous les travailleurs, nous faisons de notre mieux pour rendre tant soit peu, la vie agréable à tous nos travailleurs. Pour preuve, ça fait déjà deux ou trois ans et, c’est difficile de voir des personnes qui démissionnent. En termes des pourcentages, On peut même estimer à 0,0001% (quelques choses) des personnes qui quittent la SICOMINES pour aller en ailleurs. Pourquoi ? parce que les gens se retrouvent. Chaque fin de l’année nous respectons la convention collective qui était signée entre les syndicats et nous-même et il y a toujours des améliorations des travailleurs qui fait que tout le monde se retrouve et soit content.

Quelles sont des stratégie mises en place pour protéger les riverains autour de la mine ?

Ce qui est vraie ce que, Premièrement, nous-mêmes faisons de notre effort pour être toujours comme le dit notre slogan :  »Faire un effort pour qui ait une harmonie entre nous et les populations qui nous environnent« . Avant que nous puissions signer le cahier des charges qui était fait, nous avons une enveloppe que nous donnions, que nous mettons à la disposition de la population qui nous entourait pour les bien-être sociaux. Maintenant là, je peux vous dire que, avec la signature des cahiers des charges, c’est une enveloppe évaluée à 11,58 millions de dollars que nous venons de mettre à la disposition de nos communautés et dans 5 ans, nous allons tant soit peu, essayer d’améliorer les vies dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures. Bref, nous sommes en très bon terme avec les populations qui nous entourent.

La responsabilité sociétale des entreprises minières voudrait qu’il ait aussi une relation étroite sur tous les plans entre la SICOMINES et la population environnante. Sur le plan écologique, comment est-ce que vous gérez vos déchets dans le bassin de décantation pour que la population environnante ne soit pas victimes de la pollution de l’environnement ?

Merci. Nous, nous sommes dits que dans notre façon de travailler nous voudrions créer une mine écologique qui doit respecter l’environnement pour ne pas polluer l’air parce que c’est dans l’intérêt des générations futures. Aujourd’hui, nous allons passer mais nos enfants doivent nous remplacer et nous devons les laisser un environnement qui soit tant soit peu, saint. C’est pourquoi la technologie que nous appliquons chez-nous c’est une technologie de recirculation. Trois, quatre fois avant de jeter tous nos rejets dans la nature. Avant tout, nous faisons de notre mieux des analyses pour que nous ne puissions pas polluer la nature. Nous, nous voulons que la mine reste écologique et c’est à quoi que nous attelions chaque jour et nous respectons cela.

On parle aujourd’hui du Bradage des carrés miniers en RD Congo par des sujets chinois, nous aimerons savoir si la SICOMINES mène quel genre de partenariat avec l’État congolais ?

Chez nous ce n’est pas la même chose puisque SICOMINES vient comme je vous ai dit, d’une convention de collaboration entre un groupement d’entreprises chinoises et la RD Congo. Dans ce contrat qui a deux volets, il y a le volet infrastructures et volet minier. Mais pour que le volet infrastructure puisse avoir lieu, il fallait développer le volet minier, ce qui a permis la création de la SICOMINES. Et comme c’était une Joint-venture entre deux entreprises, la GECAMINES a mis à la disposition de ce Joint-venture les carrés miniers qui appartenait à la GECAMINES, c’est n’est pas un Bradage mais c’est un partenariat entre la GECAMINES et groupement des entreprises minières chinoises qui a fait qu’aujourd’hui la SICOMINES se développe. Et, nous continuons à bien faire notre travail. En plus de cela, depuis que nous avons commencé à produire notre première cathode, la première année, la deuxième année nous étions capables de commencer à déverser nos dividendes à tous nos partenaires entre autres la GECAMINES. Donc, nous sommes parmi les rares partenariats qui ont commencé à déverser nos dividendes à leurs partenaires.

Le salaire le moins coûteux est fixé à combien dans votre entreprise ?

Bon vous savez que c’est un domaine très délicat de citer le salaire des gens comme ça, c’est à dire que nous faisons dans notre mieux de que nos travailleurs soient dans les très bonnes conditions. En ce qui concerne le social, l’éducation de leurs enfants, même leurs salaires, je vous dis que nous respectons le SMIG, il est au plus haut. Mais si je peux donner un petit chiffre ce que nous nageons facilement entre le 400$ et 450$ pour le salarié le plus moins payé.

Toujours dans cette optique, nous assistons aujourd’hui à une sorte de traite négrière dans les Minings chinois où nous avons vu, un chinois chicotter un travailleur congolais. Vous êtes congolais et vous êtes mieux placé à nous fournir les informations fiables. C’est vrai que vous êtes devant un dilemme entre emploi et patriotisme, Peut-on dire que ce genre de traitement se passent aussi à la SICOMINES ?

NON ! Ça ne peut pas se passer chez nous. Premièrement pour quelles raisons ? Les entreprises qui sont dans le Joint-venture qu’on appelle SICOMINES, sont des entreprises étatiques. Que ça soit du côté chinois et congolais. Donc, nous représentons les deux Chefs d’Etat et nous ne pouvons, nous permettre de faire insulter nos deux chefs d’États en faisant des choses anormales comme ça. Nous, c’est du sérieux et nous sommes en train de faire un travail qui doit respecter les engagements pris par nos deux leaders et nous ne pouvons pas permettre des choses comme ça. Chez nous, même si vous posez cette question à nos travailleurs et vous n’entendrez jamais ces genres de traitement. Chez-nous, si vous commettez une telle chose, vous êtes passibles parce que là vous faites insulter les responsables N°1 alors ça ne peut pas se faire, chez nous les traitements négrières n’existent pas.

Selon les exigences du nouveau code minier, Combien des infrastructures de base avez-vous déjà mis à la disposition des populations environnantes ?

Comme je vous ai dit, si on parle de SICOMINES comme projet minier, je dirais que nous nous occupons plus des communautés qui sont tout autour de nous et aussi dans la ville de Kolwezi et C’est depuis 2008, nous avons commencé à faire des travaux à partir de 2015, Donc, il y a beaucoup d’investissement qui ont été faits parce que nous avions une enveloppe avant la mise en application de notre cahier de charge c’était une enveloppe de 1 millions de dollars américains par an et qui était disponible pour l’amélioration des conditions de vie des populations qui nous environnaient. Donc, je ne saurais pas vous donner la liste exhaustive mais, Nous sommes intervenus dans plusieurs établissements primaires, secondaires, et universitaires. Réellement, la population de KAPATA a beaucoup bénéficié des apports de la SICOMINES surtout en ce qui concerne l’eau, l’énergie, les routes et aussi la réhabilitation des plusieurs écoles, des plusieurs dispensaires, des centres de santé, et marché. Donc, la liste est très longue et je ne saurais pas l’énumérer en entièreté.

Concernant le barrage de Busanga, nous avons appris que les travailleurs congolais sont dans les mauvaises conditions de travail, ceux qui succombent sont enterrés de manière clandestine en complexité des éléments de la police nationale et quelques sujets chinois. Toutes les autorités de la province sont dans votre poche. Dites-nous la vérité de ce qui se passe dans ce barrage ?

Premièrement d’abord, vous êtes journalistes, vous ne pouvez pas vous fiez aux rumeurs. Les rumeurs ne sont pas totalement la vérité. Deuxièmement, ce sont des gens qui disent des choses comme ça qui n’ont ni fondement, qui n’ont ni tête ni queue. Comment est-ce que l’on peut mettre les autorités dans les poches des gens ? ÇA NE PEUT PAS SE FAIRE ! Troisièmement, le barrage de Busanga est géré par une entreprise autonome avec une administration autonome. C’est à cette entreprise de répondre normalement à toutes ces questions mais ce sont des rumeurs qu’il ne faut jamais commencer prendre en considération. Ce sont des dires qu’il faut mettre dans la classe des rumeurs qui n’ont pas des fondements.

Une adresse soit un mot à toutes les entreprises minières chinoises qui vont certainement vous lire dans les différents médias. Un mot ?

Je ne peux pas vraiment marteler sur l’ensemble des entreprises minières chinoises parce que je les connais presqu’à peine mais je voudrais parler de SICOMINES qui est un projet à part, qui soutient les infrastructures en République Démocratique du Congo et qui permet à ce que les infrastructures puissent évoluées. Le gouvernement a un grand projet d’améliorer les infrastructures en République Démocratique du Congo mais le soubassement de la réussite de ce grand projet c’est la réalisation de ce grand projet minier qu’on appelle SICOMINES. C’est pourquoi nous faisons de notre mieux être à la page et commencer à produire normalement afin que le financement vienne et que le projet puisse être exécuter pour l’ensemble de la République. SICOMINES est une entreprise à part, avec un statut à part, avec un apport spécifique et qu’on ne peut pas comparer avec d’autres entreprises. Comme nous sommes régis par une convention, donc, nous soutenons les infrastructures qui doivent être poser en République Démocratique du Congo.

Narcisse Ntumba

You May Also Like

RDC : la CNSSAP intègre la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale ( CIPRES)

RDC: L’excellence dans la gestion de la CNSSAP au coeur des échanges entre l’INAP et l’IGF

30ème édition de Mining Indaba: Le premier ministre Sama Lukonde décroche un contrat de 450 millions USD avec l’Afrique du Sud pour la construction des routes

RDC : Sama Lukonde instruit l’activation de six objectifs du président Félix Tshisekedi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.