RDC-Économie : « près de 200 millions USD par mois engrangerait la RDC, en appliquant la politique de protectionnisme économique » Dixit Patrick Onoya 

Le lobbyiste et spécialiste en investissement, Patrick Onoya a rendu public ce mardi 28 février 2023, la 23ième tribune économique qui s’articule autours de 5 points, à savoir : la problématique, l’industrialisation par substitution aux importations,le pacte de stabilité, financement de l’économie par les banques et l’application de l’industrialisation aux importations en RDC.

Pour ce spécialiste en investissement, la RDC qui est considérée comme un pays, qui ne produit rien et importe pratiquement tout, il serait judicieux de mettre en place une politique gouvernementale permettant de réduire la dépendance de la RDC aux importations.

À croire Patrick Onoya, plusieurs types des politiques sont appliquées aux pays en voie de développement, notamment celle de l’industrialisation par substitution aux importations (ISI) qui se fonde sur des barrières tarifaires — ou non tarifaires — permettant au pays de produire lui-même ce qu’il importait à l’origine, créant un développement autocentré. Qui permet au pays importateur de se mettre en situation d’indépendance face aux états.

Partant de ce qui précède, nous comprenons par déduction que la RDC importe des biens (vivres et non vivres) équivalent à environ 2 milliards de dollars par mois.

Préalable

L’un des préalables à l’application de l’industrialisation par substitution aux importations en RDC sera l’identification des besoins en importation de la population congolaise en général et kinoise en particulier catégorisé selon les ordres de priorité ; et ce, afin de servir de soubassement dans le processus d’élaborer de la  » *feuille de route de l’industrie de substitution en RDC*   » ; document de base qui servira de boussole pour la mise en œuvre de la stratégie d’industrialisation par substitution aux importations en RDC.

Hypothèse de travail

Les propositions contenues dans cet article considèrent les hypothèses suivantes :

– Primo : le Chef de l’État possède une volonté manifeste de créer des millionnaires congolais et ,par la même occasion, d’améliorer le social des congolais ;

– Secundo : le gouvernement de la RDC est déterminé à assurer la diversification de l’économie nationale à travers le développement du secteur privé.

Application du principe d’industrialisation par substitution aux importations par le gouvernement de la RDC: Objectif Réduire de 10% par an le volume des importations mensuelles

Pour appliquer le principe économique de l’industrialisation par substitution aux importations(confere point 1 : Concept d’industrialisation par substitution aux importations), il sera avant tout question d’étudier la possibilité de développer l’industrie locale en substituant les importations courantes des congolais répondant aux  » *besoins prioritaires de la population*  « ; et ce, par le développement d’une industrie de substitution permettant, par exemple, de réduire les dépenses d’importations mensuelles de l’ordre de 10% par an au profit de la production locale conformément au schéma proposé dans la feuille de route d’industrie de substitution préalablement élaborée.

Ceci représenterait une bagatelle d’environ 200 millions de dollars par mois au profit du marché local, soit l’équivalent de plus de 2 milliards de dollars par an.

Une des clés de réussite de la mise en œuvre de la feuille de route de l’industrie de substitution est: la mise en place des mesures de protectionnisme associés

Par définition, le protectionnisme correspond à une doctrine économique mais également à une politique économique qui, à travers l’instauration des barrières tarifaires et non tarifaires, vise à limiter les importations de biens et de services afin de favoriser ou de protéger la production nationale de la concurrence étrangère et ainsi rééquilibrer la balance commerciale. La principale barrière tarifaire est le droit de douane, c’est-à-dire un impôt prélevé sur une marchandise importée lors de son entrée sur le territoire national. L’objectif de cette mesure est d’augmenter le prix des produits importés afin d’en décourager la consommation. 

Exemple

Par exemple, s’il apparaît dans l’étude d’identification des besoins prioritaires des kinois que le riz est l’un des produits les plus consommés, par conséquent, le plus importé, dans le cadre des mesures de protectionnisme, il sera question de décourager l’importation de ce produit ( » le riz ») par des mesures des barrières tarifaires au profit du riz produit localement.

Note :

Ces mesures sont indispensables à la réussite de la stratégie proposée.

( Source : Libre échange et protectionnisme

Publié le 30 septembre 2019 – vie publique)

* Considération complémentaire*  

Par ailleurs, sachant que l’un des problèmes fondamentaux qui freine le décollage du secteur privé en RDC est celui du  » financement » (confere point 4 : financement de l’économie par les banques : un enjeu majeur), il sera indispensable au gouvernement de la RDC, au moment où il décidera d’appliquer les  » principes » de l’industrialisation par substitution aux importations d’y associer une stratégie appropriée de financement des projets d’investissements du secteur privé devant soutenir ladite politique de  » substitution » à mettre en place. Ladite stratégie de financement devra se baser sur un modèle d’ingénierie financière savamment conçu et exécuté avec doigté.

CONCLUSION

 » Il n’est jamais trop tard pour mieux faire « , dit-on !

Par contre, il est aberrant de continuer à fustiger le fait que la RDC est un pays qui importe presque tout et ne produit presque rien ; sans poser des actes concrets qui démontrent notre volonté de changer les choses.

L’heure est venue où les dirigeants congolais doivent se décider à commencer quelque part.

Ne dit-on pas qu’une marche de plusieurs kilomètres commence par un pas! 

Bonne réflexion à tous les intellectuels congolais !

Patrick T. ONOYA (Lobbyiste et Stratège en investissement)

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