BCNUDH/ MONUSCO : Après la crise créée par la Covid-19, les droits de l’homme au centre de la reprise.

Le Directeur pays du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en République Démocratique du Congo (BCNUDH), a été l’invité spécial à la conférence de presse des Nations Unies du mercredi 9 décembre 2020, qu’a animée, comme à l’accoutumée, Mathias Gillmann, Porte-parole civil de la MONUSCO.

Abdoul Aziz Thioye a été porteur, à l’intention de la presse, de l’information relative aux 72 ans de la déclaration universelle des Droits de l’homme, dont la commémoration, sur le plan onusien, a lieu chaque 10 décembre.

La cérémonie liée à cette édition 2020 a eu lieu,  jeudi de la date sus-évoquée,  dans la salle des spectacles de Show Buzz, où elle a coïncidé avec la fin de la 29e Campagne des 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences faites à la femme, et bénéficié de la présence de la Première dame, Dénise Nyakeru Tshisekedi.

La journée a connu la présence massive des femmes du Mouvement National des Survivantes des Violences Sexuelles en RDC, mouvement placé sous la houlette de sa coordinatrice, Tatiana Mukaniire.

‘’Reconstruire en mieux : placer les droits de l’homme au cœur de la reprise’’, c’est le thème qui a été choisi pour commémorer ces 72 ans.
A en croire Abdoul Aziz Thioye, qui l’a déclaré la veille, allusion faite au point de presse de mercredi des Nations Unies, la pandémie de la Covid-19 a eu un impact sur la situation des droits de l’homme.

A l’instar de toutes les autres Nations du monde, la République Démocratique du Congo n’a pas échappé au bouleversement des modes de vie qu’a occasionné ce fléau qui n’arrête de se faire parler de lui à l’échelle mondiale.

Les mesures de restriction prises au niveau national et provincial pour lutter contre ‘l’incovidation’’, comprenez « le fait d’être atteint du covid », ont pris un impact sur l’exercice des droits ainsi que sur la jouissance des libertés fondamentales.

Au regard de l’objectif poursuivi, qui a été celui de finir par résorber la maladie et de préserver les vies humaines, certaines de ces mesures ont été jugées à la fois nécessaires et légitimes.

Mais leur caractère impopulaire s’est manifesté par le fait que tous les secteurs clés de la vie nationale ainsi que l’exercice des droits économiques, sociaux et culturels, a été mis à rude épreuve.

C’est dans le cadre de la reprise tant attendue que le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en République Démocratique du Congo a songé à mettre sur pied quelques mécanismes de sauvetage.

Le Bureau est d’accord avec le maintien du respect des mesures barrières et compte, par la voix de son Directeur, soutenir les autorités congolaises dans le respect des  droits de l’homme, lors de la mise en œuvre des restrictions relatives à la maladie à corona.

Il promet de peser de tout son poids en faveur de la réduction des risques de propagation de la maladie dans les milieux carcéraux ainsi que dans des maisons de détention.

Malgré la pandémie, il rassure d’apporter son appui au parlement congolais dans le cadre de l’adoption des lois, ainsi que des reformes législatives, et de continuer à sauvegarder les droits des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables.

Ces mécanismes visent donc à mesurer l’impact de la Covid-19 sur les droits de l’homme tant civils, politiques que socio-économiques, allusion faite au droit à la vie, à la liberté de circulation, à la liberté de réunion et des manifestations, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à un mode de vie sain, et la liste n’est pas exhaustive.

A en croire le Directeur pays du BCNUDH, les groupes armés disséminés à l’est de la République Démocratique du Congo ont tiré profit des mesures barrières édictées par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, en convenance avec les autorités sanitaires du pays, pour commettre des attaques contre les populations civiles.

Au regard des viols dont sont auteurs ces groupes, mais aussi quelques éléments des FARDC et ceux de la Police Nationale, les survivantes de des atrocités  sexuelles présentes à la célébration ont eu des mots non voilés  pour adresser leurs récomandations   aux autorités étatiques congolaises afin qu’elles les aident à ne plus revivre les affres de ces tant vantées violences sexuelles, ni les stigmatisatons qui s’en suivent.

Le même message, elles l’ont adressé en faveur des enfants qui naissent des viols sexuels, qui ont jusqu’ici l’air apatides, avec des sobriquets comme « enfants iteramwe » et autres, et pour qui elles sollicitent des ADN, dans ce sens, Attestations De Naissance, en vue de leur reconnaissance comme enfants congolais.                                                                   

ST. Germain Ebengo

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