L’inaction de la CPI aux crimes de guerre à l’Est de la RDC : “Après ces états généraux si rien n’est fait au niveau de la justice pénale internationale, nous allons demander au ministre de la justice de solliciter auprès du Chef de l’État, le désengagement de la RDC sous le statut de la justice pénale internationale”, Me Aimé Kilolo

L’inaction de la CPI aux crimes de guerre à l’Est de la RDC : “Après ces états généraux si rien n’est fait au niveau de la justice pénale internationale, nous allons demander au ministre de la justice de solliciter auprès du Chef de l’État, le désengagement de la RDC sous le statut de la justice pénale internationale”, Me Aimé Kilolo

Participant comme expert à ces états généraux de la justice congolaise, Me Aimé Kilolo estime, dans une interview accordée à notre rédaction vendredi 8 novembre 2024, qu’il serait nécessaire qu’après ces assises de la justice, si rien n’est fait au niveau de la justice pénale internationale que la RDC se désengage du statut des états membres de la CPI.

Pour cet avocat conseil agréé à la CPI, la thérapie de choc qu’il faudrait trouver pour guérir la justice, doit requérir certain nombre d’actions qui vont toucher quasiment toutes les branches de la justice congolaise.

“ Ceci doit concerner de manière systématique tous les acteurs de l’appareil judiciaire au-delà même de la magistrature notamment les avocats, les greffiers de la justice, les huissiers , les notaires, les agents du parquet, la police judiciaire…”, peut-on souligner dans ce propos tout en insinuant un certain nombre des maux à la base de la destruction systématique de la justice qui ont été mis en évidence et qui ne sont qu’essentiellement liés à la corruption et l’impunité.

“ C’est la Raison pour laquelle que le ministre d’État, ministre de la justice, Me Constant Mutamba, a initié sous le haut patronage du Chef de l’État qui est aussi le magistrat suprême, ce cadre de concertation pour que de manière désintéressée, sans complaisance, une autopsie sérieuse puisse être réalisée dans le but de dégager une thérapie qui sera sous forme des solutions concensuelles avec des propositions concrètes, ciblées sur ce qui devra être fait, sous forme d’un projet de lois et des actions qu’il faudra mener en ce qui concerne la justice pénale internationale », a martelé Me Aimé Kilolo.

Il faut savoir que ça fait aujourd’hui plus de 20 ans que les millions de congolais continuent à mourir à l’Est de la République. On parle selon l’ancien Avocat de Jean Pierre Bemba, de plus d’un million des femmes violées, plus de 2,5 millions de personnes déplacées de leurs foyers, leurs milieux de vie, leurs villages, obligés de fuire la guerre, entassés dans les Camps de déplacés et devenues des réfugiés dans leurs propres pays avec la difficulté d’accès à l’eau potable, à la nourriture, aux soins de santé, exposés à la propagation de toutes sortes de maladie.

Pour Me Aimé Kilolo, les désastres de la catastrophe humanitaire provoquée par la guerre à l’Est de la RDC constituent la plus grande catastrophe humanitaire que le monde n’a jamais connu après la seconde guerre mondiale.

“C’est pour dire que ce volet de la justice internationale avait été oublié lors des états généraux de 2015. Et, c’était impérieux dans le cadre de ses états généraux que nous puissions y revenir pour que la RDC puisse définir sa politique judiciaire et pénale en matière de justice pénale internationale. Il faut se poser la question pour comprendre si le Congo doit toujours demeurer l’État partie des statuts de la justice pénale internationale face aux silences de tous les systèmes judiciaires internationaux au regard des victimes que nous avons dans le pays ?”, s’interroge-t-il.

Et d’ajouter : “Rien n’a été fait par la CPI alors que depuis plus de 20 ans. En 2004, la RDC avait déjà porté plainte. Alors qu’en Ukraine après quelques mois, un mandat d’arrêt a été lancé contre Vladimir Poutine ; au Palestine, une demande d’arrestation a été lancé contre le premier ministre Benyamin Netanyahou. Tout ceci montre que la configuration internationale au niveau de la justice n’est pas compatible aux intérêts fondamentaux de la RDC. Parce que le Président Kagame, sous-traitant, celui qui fournit les minerais stratégiques que l’on trouve en RDC qui permet aux multinationales notamment Apple et Samsung de pouvoir fabriquer les appareils de la nouvelle technologie”, s’insurge Me Aimé Kilolo avant de démontrer que ce sont des minerais de sang qui viennent en RDC. C’est de la criminalité.

Par ailleurs, Me Aimé Kilolo propose à ce qu’un travail de Titan soit fait pour mettre fin à cette criminalité, en organisant les actions de grandes envergures non seulement contre Paul Kagame mais aussi, des poursuites engagées contre les plus hauts responsables économiques, les multinationales tel que que Apple, Samsung et autres.

“Après ces états généraux si rien n’est fait au niveau de la justice pénale internationale, nous allons demander au ministre de la justice de solliciter auprès du Chef de l’État qu’il puisse désengager la RDC sous le statut de la justice pénale internationale”, a-t-il conclu.

Narcisse Ntumba

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