RDC : Après avoir ténu des propos démesurés contre la nation, Cardinal Ambongo se fait remonter les bretelles par Jean-Claude Tshilumbayi
C’est avec une circonspection mesurée que le Premier vice-président de l’Assemblée Nationale, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, a essayé de revenir aux propos du Cardinal Fridolin Ambongo, lors d’une conférence de presse organisée vendredi, 04 septembre 2024, dans son cabinet de travail.
Pour ce haut cadre de l’UDPS, parti au pouvoir, ce que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a pu réaliser depuis son accession au pouvoir ne peut être comparé aux 18 ans de règne de Joseph Kabila.
“Durant les 18 ans du Président Joseph Kabila, si je t’amène dans le Kasaï-Central, je te demande de me montrer une couche de peinture appliquée sur un bâtiment pendant 18 ans, tu ne me le montreras pas !”, tranche t-il avant de dresser un tableau des réalisations du pouvoir en place.
Selon Jean-Claude Tshilumbayi, aucun autre régime n’a fait autant en si peu de temps pour mériter des accusations aussi fallacieuses «d’effondrement de l’État» propos provenant du clergé de l’église catholique qui a récemment qualifié la République Démocratique du Congo d’un État en « faillite ».
Par ailleurs, le Premier vice-président de l’Assemblée Nationale estime que Cardinal Ambongo est passé outre car selon lui, la construction de 300 Ponts sous les cinq années de Tshisekedi, est un accomplissement qu’il qualifie d’historique.
« Ce que les Belges n’ont pas fait en 80 ans, Félix Tshisekedi l’a réalisé en 5 ans », a-t-il défendu le bilan de Félix Tshisekedi.
Répondant aux questions des journalistes sur l’éventuelle révision de la constitution, Jean-Claude Tshilumbayi estime qu’il ne faut pas sacraliser la constitution. Selon lui, il n’y a pas encore de projet formel de révision de la Constitution, mais il appelle à la tolérance envers ceux qui soutiennent cette idée.
« La Constitution reste la Loi fondamentale, certes. Depuis qu’elle a été adoptée, elle a connu plusieurs révisions. Je peux vous surprendre. Parfois, vous faites semblant. La Constitution a connu des révisions, même dans sa version la plus radicale. L’article 220 a été modifié en 2011 », a-t-il rassuré avant de souligner que « Le secrétaire général Augustin Kabuya a réfléchi à haute voix. Il a ses raisons qui soutiennent qu’on peut mettre ce débat sur la table. Et si la majorité des Congolais y adhère, qui êtes-vous pour empêcher le peuple d’exprimer sa volonté ? Il va l’exprimer ».
Et d’ajouter : « la discussion sur une révision constitutionnelle ne peut avoir lieu, tant que l’État de siège est en vigueur dans certaines provinces, comme le prévoient les textes”, a-t-il fait savoir avant de décourager toute campagne de diabolisation à l’endroit du Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin Kabuya, qui avait donné sa position combien positive en ce qui concerne la révision de la constitution.
Narcisse Ntumba