Coulisses de Doha : quand Washington impose la signature de l’accord de principe

Coulisses de Doha : quand Washington impose la signature de l’accord de principe

À quelques jours de la signature de l’accord de principe à Doha entre les rebelles et le pouvoir de Kinshasa, la délégation de la milice du M23 soutenue par le Rwanda menaçait de quitter la table des négociations. La cause, quelques disposition l’accord reconnaissant notamment l’autorité de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme président de la République sur l’ensemble du territoire congolais, leur retrait sur le territoire congolais, rétablissement de l’autorité de l’État, mettaient en mal les patins de Kigali.

Alerté de cette impasse, le Président des États-Unis, Donald Trump a intervenu avec fermeté, exigeant qu’ “aucun rebelle ne quitte le territoire qatari sans avoir signé l’accord de principe”. Des instructions claires ont été données aux autorités locales, notamment à la police et aux services de renseignements du Qatar, pour empêcher tout départ précipité des délégués rebelles, affirme une source.

Pris en étau par la pression internationale et diplomatique, les représentants du M23, accompagnés de leurs alliés, notamment les proches de Corneille Nangaa, se sont finalement résignés à parapher l’accord.

Dans une tentative de sauver la face, le chef de la délégation du M23 à Doha a, par la suite, fait une sortie médiatique hasardeuse interprétative visant à relativiser la portée de leur engagement devant témoin. Mais cela a été vite étouffé par la sortie médiatique de l’envoyé spécial du Président américain, M. Massad Boulos  qui a estimé que les résultats escomptés de cet accord sont sans aucun doute la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble de son territoire, et cela est tout à fait naturel pour n’importe quel pays, peu importe qui est le président, l’administration ou le responsable.

Ce texte, bien que qualifié la déclaration de principe constitue un tournant majeur, en ce qu’il consacre un préalable de taille : la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Une victoire diplomatique et politique pour Kinshasa, qui consolide ainsi sa légitimité sur la scène internationale.

La Déclaration des principes de Doha consacre la défaite des armes du M23 face à la diplomatie habile et stratégique du Président Félix Antoine Tshisekedi. Elle marque ainsi la fin du rêve nourri par Paul Kagame, Joseph Kabila et Corneille Nangaa de renverser le pouvoir de Kinshasa. Désormais, avec l’appuie du Président Trump et Émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, la restauration de l’autorité de l’État dans l’Est de la République Démocratique du Congo n’est plus une perspective lointaine, mais une réalité en cours de concrétisation.

Il faut rappeler que le désir des États-Unis de conclure un accord économique avec la République Démocratique du Congo devient de plus en plus pressant. D’où la nécessité impérieuse de restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, afin de garantir des opérations menées dans un climat de quiétude et de transparence. Au regard de la détermination affichée par les États-Unis, toute partie qui ne respecterait pas les termes de cet engagement s’exposerait à des mesures rigoureuses de la part des USA, en leur qualité de principal facilitateur de cet accord.

Narcisse Ntumba



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