3è journée des États généraux de la justice, le professeur Tshibangu Kalala demande la suppression du Conseil supérieur de la Magistrature et son remplacement par le Conseil supérieur de la Justice

3è journée des États généraux de la justice, le professeur Tshibangu Kalala demande la suppression du Conseil supérieur de la Magistrature et son remplacement par le Conseil supérieur de la Justice

Lors de son exposé comme paneliste ce vendredi 08 novembre 2024, le professeur Tshibangu Kalala n’est pas allé au dos de la cuillère. Serein dans son argumentaire, ce praticien de droit a demandé à ce que le Conseil supérieur de la Magistrature soit remplacé par le conseil supérieur de la justice.

Pour le professeur, la Justice ce n’est pas la Magistrature mais plutôt une fonction régalienne de l’État. Les états généraux devraient donner naissance au Conseil supérieur de la Justice, pour élargir les compétences du Conseil supérieur de la Magistrature.

Par ailleurs, le Professeur Tshibangu Kalala a reformulé quelques recommandations pour que la justice congolaise soit guérie de sa maladie. Il a à cet effet, exprimé son vœu de restructurer et démocratiser le Conseil supérieur de la Magistrature.

«Réduire drastiquement 326 membres à une trentaine. Le Président de la République, le ministre de la Justice, les magistrats du siège comme du parquet, des personnalités indépendantes issues de la société civile, les avocats doivent faire partie de sa composition. Il faut abolir le corporatisme actuel du Conseil Supérieur de la Magistrature », peut-on souligner dans son exposé.

Dans la même ordre d’idée, le professeur Tshibangu Kalala a ému le vœu que le ministre de la Justice ait le pouvoir de déclencher une action disciplinaire contre un magistrat et aussi, la suppression du terme pouvoir, pour le remplacer par autorité de Justice ou autorité judiciaire,

«Ces réformes nécessitent la révision de la Constitution», a-t-il conclu.

Narcisse Ntumba

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