État généraux de la justice congolaise :“La grande confusion vient de la conception que certains acteurs font de leurs pouvoirs et de leurs fonctions. Quand on a la conception floue ou d’un pouvoir absolu, la séparation du pouvoir et l’indépendance de la justice souffrent…”, Professeur Martin Mulumba

État généraux de la justice congolaise :“La grande confusion vient de la conception que certains acteurs font de leurs pouvoirs et de leurs fonctions. Quand on a la conception floue ou d’un pouvoir absolu, la séparation du pouvoir et l’indépendance de la justice souffrent…”, Professeur Martin Mulumba

Il faisait partie des panelistes qui ont Professeur insiste sur l’indépendance de la justice et la séparation du pouvoir des différentes institutions

Invité pour donner ses réflexions combien indispensables dans l’organisation des assises des états généraux de la justice, le professeur Martin Mulumba a contribué sur le thème : la séparation du pouvoir dans le système judiciaire congolais, ce jeudi 07 novembre, dans la salle du spectacle du centre financier à Kinshasa Gombe.

Pour ce conférencier habitué, la séparation de pouvoir est consacrée dans notre constitution avec son corollaire l’indépendance de la justice mais le plus grand problème ne reste pas lié aux textes mais plutôt à son application tout simplement.

“J’ai démontré que le problème de la RDC n’est pas lié aux textes mais de ce que nous faisons de ces textes. La grande confusion vient de la conception que certains acteurs font de leurs pouvoirs et de leurs fonctions. Quand on a la conception floue ou d’un pouvoir absolu la séparation du pouvoir souffre”, peut-on lire dans ce propos lors d’une interview accordée à la presse après son exposé.

Par ailleurs , le professeur Martin Mulumba estime que l’indépendance de la justice est le fruit de la prise de conscience des magistrats eux-mêmes.

“Donc, nous pouvons crier du matin au soir si les magistrats eux-mêmes ne sont pas conscients de ce qu’ils font, nous aboutiront à rien”, a-t-il souligné avant d’insinuer que la séparation du pouvoir et l’indépendance de la justice sont consacrées, voir même consolidées parce qu’il est interdit à d’autres pouvoirs notamment pouvoir législatif et exécutif de ne pas interférer dans les attributions qui sont reconnues au pouvoir judiciaire.

“Les juges ne doivent pas recevoir les injonctions venant de leurs supérieurs ici nous sommes au sein du pouvoir judiciaire” a tranché le professeur Martin Mulumba qui reste convaincu qu’il il faut une prise de conscience au sein du pouvoir judiciaire pour que nous puissions vivre une réelle séparation du pouvoir et indépendance judiciaire.

“C’est le fondement même d’un État de droit parce que s’il n’y a pas séparation de pouvoir qui est l’un des piliers fondamentaux d’un État de droit, la liberté individuelle des citoyens ne sera jamais garantie”.

Narcisse Ntumba

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