Suite au carnage de plus de 40 personnes à Goma, le mercredi 30 août dernier par les forces armées de la RDC qui tentaient d’empêcher la manifestation de la population contre la MONUSCO.
Nous assistons malheureusement à une bataille des chiffres autour de cette tragédie inouïe, de cette barbarie gratuite envers des personnes non armées.
De ce fait, Le mouvement citoyen LUCHA( lutte pour le changement) appelle ce vendredi 01 septembre à la suspension et à des poursuites contre le gouverneur militaire du Nord-Kivu Constant Ndima. Ce mouvement accuse ce dernier d’être le commanditaire et d’avoir dissimulé le bilan du carnage pour cacher l’ampleur de la répression.
« Au-delà de l’émotion, il faut tirer toutes les conséquences politiques et judiciaires qui s’imposent à cette tragédie.
A cet effet, nous appelons le président de la République, son gouvernement et la justice à démettre de toute urgence le gouverneur militaire du Nord-Kivu et maire policier de Goma qui ont donné l’ordre de réprimer les civils non armés et qui ont tenu à communiquer des faux bilans pour cacher l’ampleur de la répression. » indique le communiqué de la LUCHA
Ce mouvement citoyen évoque par contre plus de 50 personnes tuées, contrairement aux chiffres avancés par le gouvernement qui parle de « 43 décès déplorés » dans son communiqué du 31 août dernier.
Par ailleurs le gouverneur militaire du Nord-Kivu a déclaré à la télévision nationale qu’il a vu uniquement 6 personnes décédées.
Le gouvernement a également annoncé quant à lui que les manifestants appartenaient au secte religieux, la foi naturelle judaïque Messianique vers les nations (FNJMN) dirigé par Ephraim Bisimwa, dont ces adeptes auraient tuer un policier et prévu de s’attaquer à la MONUSCO.
En suite les autorités congolaises ont annoncé des poursuites judiciaires de près de 158 personnes arrêtées et se dit soutenir l’enquête ouverte par l’auditorat militaire.
La bataille des chiffres autour des vies humaines fauchées comme des simples bêtes malfaisantes, démontre l’insouciance collective qu’on accorde à l’être humain, dans un pays qui cherche à ce que la communauté internationale se préoccupe de son malheur.
Reagan Shindano