Prison de Mitwaba : Décès d’un détenu à cause de la faim

Prison de Mitwaba : Décès d’un détenu à cause de la faim

Poursuivi pour dans une affaire présumée de meurtre depuis le 04 Avril 2022 par le parquet secondaire de Mitwaba, le détenu Nkulu wa Maninga a été retrouvé sans vie , vers 3h de ce Mercredi 06 juillet 2022 dans sa cellule de la Prison du territoire de Mitwaba à plus de 450 Kms de la ville de Lubumbashi, suite à une maladie accentuée par la faim. Ce cas n’est pas le premier enregistré.

Le défunt est parmi les 13 détenus qui attendaient être renvoyés devant leur juge naturel au Parquet près le tribunal de grande instance de Kipushi à plus de 500 Kms du lieu de la commission des faits.Pour le Directeur Kitwa de ce centre carcéral, _c’est depuis le mois d’avril 2021 que le gouvernement provincial du Haut-Katanga a coupé son assistance alimentaire et ça fait aujourd’hui 17 mois que cet établissement carcéral n’a reçu l’appui alimentaire de la part du Gouvernement National ni de la Province du Haut-Katanga moins encore être aligné par la Division Provinciale de la justice et gardes de Sceau_ afin de bénéficier des frais de fonctionnement pour son organisation fonctionnelle.Une violation de toutes les générations des droits de l’homme notamment les règles minima des personnes en détention spécifiquement les droits à l’alimentation et au soins de santé, déplore Jeff Mbiya, membre du réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de la justice, qui dénonce le manque de sensibilité Politique de la part des autorités congolaises qui privilégient les aspects sécuritaires et non humanitaires des centres de rééducation et resocialisation malgré différents rapports recommandant l’amélioration des conditions carcérales en RDC.

Et d’ajouter, depuis l’installation du tribunal de paix et parquet secondaire de Mitwaba, aucune audience n’a été organisée faute de quorum des juges.A Mitwaba, aucun juge de trois nommés depuis 2013, n’a atteint le lieu d’affectation malgré différentes nominations et permutations effectuées par les ordonnances du chef de l’État sur proposition du Conseil supérieur de la majorité. Une situation qui favorise les règlements de compte et les mauvais arrangements à l’amiable pour des faits infractionnels très graves.Cet activiste des droits de l’homme pense que l’Assemblée générale du conseil supérieur de la magistrature devait statuer sur différents cas des magistrats déserteurs et proposer des sanctions exemplaires afin d’améliorer des pratiques au sein de l’appareil judiciaire congolais.

Rédaction

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