RDC : « Nous n’irons pas dans n’importe quel dialogue. Celui qui le convoque n’est ni crédible ni impartial. Il est corrompu, partie prenante du conflit, et cherche à recycler les résolutions de l’ère Kabila », Prince Willy Mishiki à Thabo Mbeki
Présent aux assises du deuxième congrès de l’Union Sacrée pour la Nation présidé ce samedi 30 août, par le le Président de la République Félix Tshisekedi, le député Prince Willy Mishiki s’est fermement opposé au dialogue proposé par la Fondation de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, estimant que cette initiative constitue une menace pour la souveraineté congolaise et un prolongement des « consultations héritées de Joseph Kabila ».

« Nous l’avons toujours dit : nous n’irons pas dans n’importe quel dialogue. Thabo Mbeki n’est ni crédible ni impartial. Il est corrompu, partie prenante du conflit, et cherche à recycler les résolutions de l’ère Kabila », a déclaré Mishiki, dénonçant une démarche qu’il qualifie illégale et imposée de l’extérieur par les ennemis qui agressent la République Démocratique du Congo.
Pour le député nationale et cadre de l’Union Sacrée, tout dialogue ne peut avoir lieu qu’après la libération des zones encore occupées par les groupes armés, et doit se tenir symboliquement à Goma ou à Kinshasa comme signe de l’unité nationale.
Prince Willy Mishiki a par ailleurs rappelé que seule l’Union sacrée, à travers sa nouvelle charte, demeure la véritable source de légitimité politique en RDC.
« Le Chef de l’État est le seul garant de la nation et le seul habilité à convoquer un dialogue. Tout autre cadre serait une violation de la loi », a-t-il martelé avant de mettre en garde à Thabo Mbeki.
Rejetant également les initiatives de la CENCO et de la FECO, qu’il juge biaisées et instrumentalisées par des puissances étrangères notamment le Rwanda de Paul Kagame, l’élu de Walikale a réaffirmé son soutien au président Tshisekedi :
« Nous ne pouvons pas nous asseoir à la même table avec ceux qui portent le sang des Congolais sur les mains ».
Selon lui, l’adoption de la nouvelle charte de l’Union sacrée ouvre une nouvelle ère politique, avec des réformes internes destinées à rendre la plateforme plus inclusive et démocratique.
Narcisse Ntumba