Tueries à l’Est : « Nous ne voulons plus des promesses, il faut lancer directement les opérations et neutraliser l’ennemi», dixit Crispin Mbindule
Au cours d’une séance de travail au palais du peuple, les élus de Béni ayant séché les activités parlementaires, ont rencontré ce vendredi 23 Avril 2021, le Président de l’Assemblée Nationale pour lui faire part de la situation qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
« Nous venons d’avoir une séance de travail avec le président de l’Assemblée, Nous lui avons formulé notre demande sur la réforme de l’armée et sur le lancement des opérations sur le terrain», a éclairé l’honorable Chrispin Bindule devant la presse tout en soulignant que Christophe Mboso est leur canal pour arriver chez le Chef de l’État.
En attendant une suite combien favorable de sa part, l’élu de Béni tranche par ailleurs que, la situation qui prévaut actuellement à Béni ne nécessite plus des promesses, il faut selon lui, lancer des opérations des grandes envergures afin de neutraliser l’ennemi.
« Nous ne voulons plus des promesses, qu’on lance directement les opérations et qu’on neutralise l’ennemi», a-t-il tranché.
Pour chrispin Bindule, la question sécuritaire de la République n’a rien avoir avec l’installation du nouveau gouvernement mais une question qui interresse principalement le Président de la République étant le commandant suprême de l’armée.
« Pour faire la guerre ce n’est pas le gouvernement qui engage la guerre, c’est le Chef de l’État, il commande les troupes, il est le commandant suprême des forces armées et aussi, il y a l’État major pour la mise en œuvre des opérations et ceci n’a rien avoir avec le gouvernement. Le gouvernement c’est le ministre de la défense qui travaille avec le Chef de l’État. Donc, tout revient sur le Chef de l’État », a martelé Chrispin Bindule.
Et d’ajouter : « Il n’y a pas un vide en matière de la sécurité. Nous demandons à nos troupes de se battre et qu’on leur fournisse les moyens. Donc, ce n’est pas question de l’investiture», a-t-il souligné tout en indiquant que cette revendication date depuis 2012 et celle là, n’a rien avoir avec l’investiture du gouvernement.
« […] On a tué à Bunia, on a tué à Béni, comment imaginer que je suis élu de béni que j’ai continu à siéger pendant que nos frères sont tués ?», s’interroge-t-il.
«Jusque-là il y a aucune activité ici, nous avons pris congé des activités parlementaires jusqu’à ce que la solution sera trouvée. S’il faudra prendre part aux plénières, nous reviendrons toujours vers la presse», a-t-il conclu.
Narcisse Ntumba