Parmi les 482 réponses monosyllabiques relatives à la question du départ ou non de Jeannine Mabunda du perchoir de la Chambre basse du parlement, 281 se sont déclarées en faveur de la première assertion, allusion faite à celle faisant mention de son départ ich et nunc.
La tant évoquée Première dame du Parlement de la RDC se repose, depuis jeudi 10 décembre 2020, sur ses lauriers, mais en dehors du bureau de sa Chambre basse qu’elle vient de quitter sans une autre forme de procès.
281 réponses monosyllabiques émises en faveur de la pétition portant déchéance de son bureau ont suffi, contre 200 autres qui l’ont soutenue en vain, sans compter l’abstention.
« Quand tu as cédé ton marteau à ton voisin, ne t’inquiètes pas des bruits qu’il en fait à partir de chez lui« , déclare une locution française.
Jeannine Mabunda vient donc de céder son marteau législatif, avec lequel elle a fait tant de bruits, au doyen d’âge du Parlement, son collègue Christophe Mboso Kodia, qui le passera, le moment venu, allusion faite aux élections qui auront lieu très bientôt, à qui de droit, l’homme qui sera élu.
Constatez avec nous que son départ du perchoir n’a laissé aucun vide institutionnel.
Dépitée d’avoir perdu l’objet de son prestige, qui lui valait toutes les courbettes de la part de toute l’assemblée, ainsi que l’espoir de son gain, Jeannine Mabunda garde quand même son statut de députée, mais aussi sa place sur n’importe quel strapontin de l’hémicycle, au même titre que son paronyme et ex- vice-président, Jean-Marc Kabund, à qui elle a plusieurs fois donné du fil à retordre, dans le mauvais dessein qu’il quittât avant elle le Bureau.
« Une pierre jetée à un oiseau, que le perroquet ne s’en réjouisse pas, car il est lui aussi oiseau« , dit un proverbe de chez nous.
Dans sa défense mal placée, Jeanine Mabunda reconnait avoir été en ordre, mais aussi en même temps, avoir commis plusieurs erreurs matérielles qu’elle déclare être glissées dans l’exercice de ses fonctions par manque d’un règlement financier.
Parmi les griefs retenus à sa charge par les pétitionnaires, dont le nombre n’est plus à calculer, le non-respect de l’heure des débuts des séances plénières, ses ingérences dans la gestion des finances de l’assemblée Nationale, la non-éxamination, jusqu’ici, du rapport de la CENI déposé depuis longtemps à la Chambre basse, son absence non motivée à la cérémonie de prestation de serment de 3 nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, et la liste n’est pas exhaustive.
« Le malheur ne vient pas seul« , dit-on, son départ du perchoir coïncide avec la perte, par sa famille politique, de sa majorité parlementaire.
Rappelons que Jeannine Mabunda n’est pas tombée seule ; avec elle, tous les membres de son bureau, exceptée son questeur adjoint hospitalisé.
Nous sommes dans l’expectative du nouveau bureau et de la nouvelle majorité d’où sortira le nouveau Premier Ministre et son équipe gouvernementale, que nous souhaitons capable de répondre aux aspirations du peuple congolais.
Comme qui dirait Baron de Montesquieu: « Lorsque les attentes de la population sont atteintes, c’est ça la Démocratie« .
ST Germain Ebengo
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