Politique/ RDC : débauchages via les consultations, Constant Mutamba se déclare constant.
Au regard du climat politique de l’heure, Constant Mutamba, l’autorité morale de la Nouvelle Génération pour l’Emergence du Congo (NOGEC), a tenu, mercredi 18 novembre 2020, un point de presse, en son bureau de la Gombe, au cours duquel il a énuméré les facteurs à la base de l’instabilité politique qui prévaut à l’heure qu’il est en République Démocratique du Congo et qui s’annonce prête à faire dissoudre la coalition actuelle au Pouvoir.
Le Président National de la Nouvelle Génération pour l’Emergence du Congo déplore le fait pour les combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social de faire du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, le président de l’UDPS.
Surnommé le Macron congolais par ses siens, Constant Mutamba déplore les violations récurrentes de la Constitution et des accords par leurs alliés du CACH, avec une mise en exergue du contexte dans lequel les 3 derniers juges ont été nommés par le Chef de l’Etat, mais aussi de l’acte de nomination, par ce dernier, des mandataires de l’Etat avec la contre-signature du Ministre de l’Intérieur en lieu et place de celle du Premier Ministre qui était plutôt en voyage à l’intérieur du pays.
« A l’heure actuelle la RDC est devenue un pays où l’on foule au pied toutes les libertés publiques », se plaint Constant Mutamba en citant le cas de l’artiste Tshala Muana dont la détention d’il y a 48 heures est sans explications claires.
« J’ai été moi-même radié du barreau par des avocats bien identifiés de l’UDPS et après cette conférence de presse, je risque d’être interpellé ; l’UDPS n’accepte pas des contradictions ».
Parlant de la tant évoquée rupture de la coalition, le premier jeune de la NOGEC propose la cohabitation qu’il définit comme étant la seule alternative à cette option.
« Or l’alternative à la rupture de la coalition, c’est la cohabitation », révèle-t-il après avoir parlé de la coalition comme ayant été signée sur base d’un accord pour la stabilité et le développement du pays.
« Il ne peut y avoir de développement sans stabilité », souligne-t-il en déplorant l’attitude actuelle qu’affichent leurs alliés au nom de la violation des principes des accords.
A l’en croire, le FCC n’est pas la source du problème lié à la rupture de la coalition. Ce qui ne l’empêche pas de parler de la crise comme étant perceptible, d’une part, entre le Chef de l’Etat et le Parlement et de l’autre, entre le Gouvernement et le Chef de l’Etat. Il accuse ce dernier comme étant encore en train d’évoluer dans de vieilles pratiques hitlériennes,
Au sujet du débauchage qui se fait dans l’objectif de vouloir ‘’déstructurer’’ la majorité du Front Commun pour le Congo via des consultations, Constant Mutamba se déclare constant et non mouvant à ce vent de doctrine qui vient d’arracher quelques-uns de leurs en les faisant traverser vers l’autre camp.
« Moi, j’ai refusé la consultation parce que je ne me sentais pas mandaté par ma famille politique le FCC ; je reste fidèle à mon appartenance, je garde ma constance politique et je ne me ferai jamais débaucher ; le temps des achats des consciences est révolu. Pour être positionné, faut-il traverser ? », s’interroge Constant Mutamba
Le jeune numéro un de la NOGEC se trouve dans cette tentative de rupture de la coalition une absence de logique.
« Ils ont choisi de mettre fin à la coalition et ils continuent de bénéficier des dividendes de cette même coalition, c’est hors-logique ! », s’exclame-t-il en concluant « quelle que soit l’issue des consultations, nous nous attendons à une seule chose : Le respect de la Constitution ».
Narcisse Ntumba
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