Malgré une forte disposition sécuritaire de la police Nationale déployée pour sécuriser le palais du peuple, très tôt ce mercredi 24 juin, la population exprimant un «ras-le-bol», a pris d’assaut le siège du parlement.
Une forte mobilisation a été observée, depuis hier, mardi 23 juin 2020 à Kinshasa, par les militants de l’UDPS, après leur descente au Palais du peuple, exigeant «le retrait sans délai» des trois propositions lois portant sur la réforme de l’appareil judiciaire proposées par Aubin Minaku et Sakata.
Dans les rues, difficile d’identifier les militants tous unis pour une seule cause. « Il n’y a ni les partisans de Lamuka, moins encore, ceux de l’UDPS, nous sommes tous congolais et militons pour une seule cause, l’indépendance de la justice…», a fait savoir un manifestant.
Cependant, pour exprimer leur rancoeur et mécontentement ainsi que l’exaspération les manifestants haussent le ton, brûlant des pneus sur les chaussées en scandant des chants imprimés d’une détermination excessive contre les députés nationaux.
Ils ont dénoncé les manœuvres du FCC, suspecté de vouloir usurpé l’indépendance de la justice et prendre en otage les institutions de la République avec une proposition de loi qui souffrent de l’inconstitutionnalité et aussi inopportunes, dont ils exigent leur retrait.
Par ailleurs, on a enregistré des dégâts matériels causés par les manifestants, la résidence du DG de la Télé 50, Jean Marie Kasamba et du frère de Ngoyi Kasanji caillassées, le Flat hôtel de l’épouse de l’ancien gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta saccagé, plusieurs véhicules détruits, et tant d’autres dégâts.
Quelques cas des blessés signalés pendant la fuite incontrôlée suite à l’intervention de la police. Celle-ci n’a enregistré aucun blessé par la balle moins encore la perte de la vie humaine.
La police a réussi à maitriser les manifestants en respectant leur droit le plus légitime de manifester.
Alors quant à ce, l’avenir nous en dira certainement plus.
Narcisse Ntumba.