Suspendu de toutes ses plénières depuis l’ouverture de la session ordinaire du mois de mars, le deux chambres du parlement vont siéger séparément en congrès sous forme de quorum de plus de 20 personnes après une dérogation adressée au gouvernement.
Comme cela ne suffisait pas, la sénatrice Francine MUYUMBA trouve inconcevable l’ordonnance du chef de l’État imposant et limitant les matières à traiter aux congressistes.
« Nous en voulons pour preuve, la limitation par la dernière ordonnance du Président de la République intimant l’ordre au parlement de statuer uniquement sur l’autorisation de la prorogation de l’État d’urgence alors qu’au dernier alinéa de l’article sus visé il est reconnu également au Parlement le pouvoir de mettre fin par une loi et ce, à tout moment, à l’État d’urgence ». Déplore la sénatrice.
Par ailleurs, persuadée que cette manière de faire les choses peu importe l’Etat d’urgence, met en gestation le principe sacro-saint de la constitution en matière de la séparation des pouvoirs.
«Notre démocratie est en train petit à petit d’être mise à mal dans un pays qui vit pour la première fois depuis l’indépendance son alternance politique pacifique et civilisée du pouvoir… L’ordre du jour ne peut qu’être fixé par les deux chambres. Et pourtant, nous observons l’imposition de l’ordre du jour au Parlement en violation du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs et entraîne par ricochet, la violation des prescrits de la Constitution », a-t-elle dénoncé.
« Le Parlement jouit de ses prérogatives constitutionnelles de se réunir pour accompagner l’État d’urgence par l’adoption d’une loi de mise en application, conformément au règlement intérieur de chacune des chambres ». a fait savoir la sénatrice Francine MUYUMBA.
Signalons, pour limiter le risque de propagation du COVID-19, le deux chambres du parlement siégeront de manière séparée au congrès ce 23 Avril 2020.
Narcisse Ntumba
Pour la rédaction du Patrie News
C’est la démocratie