RDC : Tshisekedi ferme la porte à tout dialogue imposé les agresseurs
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a tranché : aucun dialogue politique ne se tiendra sans son initiative et hors du cadre congolais. C’est le message qu’il a lancé avec fermeté, ce samedi 30 août 2025, lors de l’ouverture du 2ᵉ Congrès extraordinaire de l’Union Sacrée de la Nation (USN), tenu à Kinshasa.
Pour le Président du Congrès, son combat, depuis l’opposition, a toujours été marqué par la participation à plusieurs dialogues politiques.

«Mon combat, comme celui de mon parti politique UDPS, repose depuis toujours sur le dialogue. Mais ce dialogue, s’il doit avoir lieu, ne sera pas dicté de l’étranger et encore moins influencé par nos voisins », a martelé le Chef de l’État.
Dans un contexte marqué par les tensions politiques internes et les pressions régionales, Félix Tshisekedi a voulu rappeler sa ligne rouge : pas de médiation imposée ni de négociations avec des acteurs politiques inféodés à des puissances étrangères.
En affirmant ainsi sa souveraineté, le Président congolais a non seulement rejeté toute tentative d’ingérence extérieure, mais il a également recentré le débat sur une exigence d’authenticité congolaise dans la résolution des différends nationaux.
Remerciant le Président des États-Unis ainsi que l’émir du Qatar pour les efforts déployés en faveur de la recherche de solutions visant à pacifier l’Est de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi s’est dit convaincu que les médiations de Washington et de Doha constituent des voies privilégiées pour parvenir à un consensus autour de la crise qui secoue cette partie du pays.
Au-delà du dossier sensible du dialogue, Tshisekedi a appelé ses partisans à renforcer l’Union Sacrée de la Nation, qu’il souhaite voir se consolider en une véritable machine politique capable d’incarner l’espoir et la confiance du peuple congolais.
Ce discours intervient alors que des voix, tant sur la scène politique nationale qu’internationale, évoquent la nécessité d’un nouveau cadre de concertation pour apaiser les tensions. Mais pour Tshisekedi, l’initiative doit être congolaise ou ne sera pas.
Narcisse Ntumba