Kinshasa : un délai de 72 heures accordé au Ministre Provincial de la Santé Publique

Kinshasa : un délai de 72 heures accordé au Ministre Provincial de la Santé Publique

Les députés provinciaux de la ville-province de Kinshasa ont accordé un délai de 72 heures au ministre provincial de la Santé publique, de l’Hygiène, de la Prévention, des Affaires sociales, des Actions humanitaires et des Personnes vulnérables, Patricien Gongo Abakazi, afin qu’il réponde de manière plus approfondie aux préoccupations soulevées par les élus lors du débat général relatif à l’interpellation initiée par le député Jared Phanzu.

Cette interpellation portait sur la gestion, le cantonnement, l’indemnisation et la prévention liés aux sinistrés des pluies diluviennes survenues du 4 au 5 avril 2025 à Kinshasa.

« Il est important de signaler que la gestion des calamités naturelles, qui est une matière concurrente entre le pouvoir central et le pouvoir provincial selon l’article 203 de la Constitution de notre pays, est actuellement examinée dans cette unité. Celle-ci a été patronnée, financée et supervisée entièrement par le gouvernement central, et le ministre provincial de la Santé n’a agi qu’en sa qualité de coordonnateur provincial et membre de la commission ADOC », a expliqué le ministre provincial.

Selon lui, le ministère provincial avait été chargé de chercher des sites d’hébergement, la ville ne disposant pas d’une cartographie précise des sites susceptibles d’accueillir les sinistrés.

« En ce qui concerne la procédure exacte de recensement et d’identification des sinistrés, il faut reconnaître que, dans le cadre d’une calamité naturelle ou d’une crise humanitaire, plusieurs acteurs sont amenés à intervenir. Je crois que chaque député a été impacté selon sa circonscription. Le ministère provincial de la Santé, chargé de mettre en place les sites, a dû identifier des espaces d’accueil dans la ville, qui ne dispose malheureusement pas d’une cartographie exacte des sites d’hébergement en cas de catastrophe », a-t-il précisé.

Le ministre a souligné que plusieurs acteurs avaient été impliqués dans la gestion de cette crise afin de venir en aide aux Kinois et Kinoises touchés.

« Il y a eu plusieurs acteurs impliqués : le gouvernement provincial, le ministère de la Santé, le ministère de l’Intérieur à travers la CPIU, les Affaires sociales, la Croix-Rouge, l’OMS, l’UNICEF… Tous ont participé à l’identification des sinistrés. Il ne faut pas oublier que les familles impactées représentaient environ 540 000 ménages, mais nous n’étions pas en mesure d’héberger toutes ces personnes », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Nous avons utilisé des sites tels que l’école Kitomesa, le collège Lumumba, le stade Tata Raphaël ou encore le stade des Martyrs. Mais nous avons ensuite dû libérer les écoles pour permettre la reprise des cours et transférer les sinistrés vers d’autres lieux, notamment le stade municipal de Bandalungwa, les sites de Lumumba et d’autres sites municipaux. Certains sites ont ensuite été construits spécifiquement pour l’hébergement. Après le départ des sinistrés, tous les sites ont été désinfectés, dératisés et désinsectisés avant d’être remis à leurs propriétaires respectifs».

Concernant l’état actuel des sites d’hébergement, le ministre a précisé que les responsabilités incombent désormais aux autorités concernées, notamment les ministères des Sports, de l’Éducation et des Infrastructures.

Signalons qu’à l’issue du débat général, le ministre a sollicité un délai de 72 heures pour apporter des réponses plus détaillées aux préoccupations formulées par les élus provinciaux de Kinshasa.

Par Grace Diomi

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