Kinshasa : compromis trouvé après la suspension des élèves de 3ᵉ Scientifique C de l’institut Bobokoli
La crise qui secouait l’Institut Bobokoli depuis l’incident survenu le 13 octobre dernier semble connaître un début d’apaisement. Après plusieurs rencontres infructueuses, les parents des élèves de 3ᵉ Scientifique C, suspendus, ont enfin été reçus samedi 25 octobre dernier, par le préfet de l’établissement, Frère Édouard Naanga. Les échanges ont abouti à un compromis visant la reprise des cours pour la majorité des concernés.
Sur les 63 élèves initialement interdits d’accès à leur salle de classe, 51 sont autorisés à reprendre immédiatement les cours. Les 12 restants, identifiés comme potentiellement impliqués dans l’incident à l’origine de la suspension collective, devront quant à eux se présenter accompagnés de leurs parents afin que leur situation soit examinée individuellement. Ils restent sous la menace d’une sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion définitive, a en croire certaines indiscrétions.
Une mesure qui semble satisfaire en grande partie les parents dont les enfants ne figurent pas dans la liste des 12 élèves encore sous enquête. Nombre d’entre eux saluent une décision jugée « plus juste et proportionnée » après des sanctions initiales perçues comme excessives.
«Le sujet avait déjà été évoqué bien avant, faute de quoi l’on n’en serait probablement pas arrivé à cette situation. Les premières enquêtes devraient permettre à l’institut de sanctionner les élèves concernés et impliqués dans cette affaire, susceptible d’entraîner de sérieux préjudices pour l’établissement ainsi que pour plusieurs familles», a fait savoir l’un des parents de 53 élèves avant d’insinuer que cette fois-ci la décision est proportionnelle ce qui n’est pas mauvaise.

Il faut rappeler que cette affaire prend sa source dans un acte particulièrement grave qui avait semé la panique à l’Institut Bobokoli. Un élève aurait délibérément fait exploser une balle d’arme à feu au sein d’une salle de classe, alors qu’un enseignant dispensait son cours. L’identification de l’auteur présumé s’étant révélée difficile, la direction, après délibération du conseil de discipline réuni à la date susmentionnée, avait décidé « d’exclure collectivement de l’Institut Bobokoli les élèves concernés pour faute grave, conformément aux articles 39, 55 et 58 du règlement intérieur ». Une sanction immédiate et définitive qui a suscité une vive contestation.
Dirigée par le préfet frère Édouard Naanga, la direction assure poursuivre les investigations afin de faire toute la lumière sur cette situation inédite. En attendant, la reprise des activités scolaires pour les élèves de la 3e Scientifique C marque un pas vers le retour au calme au sein de cet établissement le mieux réputé de la capitale.
Par ailleurs, la rédaction de Patrie News suit de près l’évolution de ce dossier et souhaite que le comité de discipline identifie et sanctionne le véritable responsable, à savoir l’élève à l’origine de cette affaire.
Narccisse Ntumba