CNC-ALPC: Plus question de circulation illicite des armes légères et de petits calibres en RDC
Il se déroule depuis ce mardi 8 juin 2021, à l’Hôtel Rotana, voir Rond-Socimat, un atelier de suivi-évaluation qu’organise, pour deux jours, la Commission Nationale de contrôle des armes légères et de petits calibres et de réduction de la violence armée, CNC-ALP en sigle.
Il a été question, en ce premier jour, pour cette grande commission sous tutelle du Ministère de l’Interieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de présenter les conclusions préliminaires des résultats récoltés au sein de ce qui est dénommé « outil de suivi », un outil que la CNC-ALPC a développé en 2021, avec l’aide du Service onusien de lutte anti-mines, UNIMAS, ainsi que celle du Centre Régional de l’ONU pour la Paix et le Désarmement en Afrique.
Les participants sont répartis en quatre groupes d’études et sont en train de réfléchir respectivement sur le quatre thèmes qui sont: Cadre légal et législation nationale sur les armes légères et de petits calibres; contrôle et gestion de ces dernièes; formation et genre; et enfin recherche, sensibilisation et vulgarisation dans ce domaine des armes légères et de petits calibres.
Les exposés qui ont précédé les travaux en carrefour ont fait allusions, entre autres, à l’ordonnance-loi numéro 85-035 du 3 septembre 1985 portant régime des armes et munitions conformément aux standards régionaux et internationaux, au plaidoyer sur l’adhésion de la RDC au traité sur le commerce des armes, au marquage et enregistrement des armes détenues, aux impacts de la prolifération, du détournement et de l’utilisation abusive des armes légères et de petits calibres, à l’implication des autorités locales et des leaders d’opinion dans la réduction des violences armées et la liste n’est pas exhaustive.
Il s’agit au finish, pour la CNC-ALPC et ses partenaires, dont également la MONUSCO, d’arriver de concert à déterminer les actions spécifiques qu’ils doivent mener avant la fin du Plan d’action national y relatif, qu’elle a eu à élaborer en 2018, dans le cadre de son mandat, avec l’aide du Service onusien de lutte anti-mines, pour une durée de 5 ans.
Dans le même ordre, ils sont appelés en même temps à spécifier celles qui devront être programmées à partir de l’expiration du dit plan, soit en 2022.
Ce dernier, faut-il le souligner, s’articule autour de plusieurs axes d’intervention et met en exergue les activités et les actions spécifiques ci-haut évoquées dans le but de mettre un terme une fois pour toutes à la circulation illicite des armes légères et de petits calibres sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Parmi les interventions qui ont lieu demain mercredi, il y aura celles qui mettront l’accent sur la ratification de la RDC à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle de ces armes, la sécurité aux frontières et le désarmement, l’évaluation des risques des infrastructures de stockage, le renforcement des capacités des experts, la campagne de sensibilisation sur la réduction de la iolence armée via les médias, sans oublier les ressources financières et matérielles nécessaires à mettre en place pour la mise en oeuvre des activités projetées.
Les conclusions de cet atelier très capital en son genre seront présentées à l’Hôtel Béatrice, jeudi 10 juin 2021, dans un Forum qui servira à réunir les acteurs tant nationaux qui’internationaux, ainsi que les partenaires techniques et financiers engagés ou intéressés dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres en République Démocratique du Congo.
Saint-Germain Ebengo.