MONUSCO : « État de siège ou pas, notre mandat est clair : Soutenir les FARDC », dixit Mathias Gillmann
La conférence de presse des Nations Unies du mercredi 19 mai 2021 a été riche en préoccupations, de la part des journalistes qui y ont pris part, autour de la question de l’état de siège qui entre déjà dans sa troisième semaine à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Mathias Gillmann, qui l’a animée avec brio en sa qualité de Porte-parole civil de la MONUSCO, n’a pas manqué de mots pour à la fois expliquer et reconnaître l’état de siège en vigueur comme étant une matière prévue dans la Constitution congolaise et qui ne pose aucun obstacle au mandat de la mission onusienne pour la stabilisation de la RDC.
«État de siège ou pas état de siège, notre mandat est clair : Soutenir les FARDC ; nous restons dans le cadre de notre mandat et nous sommes disponibles et disposés à faire tout ce qui est de notre pouvoir», répondait-il à un confrère qui est intervenu à partir de Goma où nous avons été en contact, via vidéo-conférence, avec le Major Mohamed Ouhmmi du bureau du porte-parole militaire de la MONUSCO.
Dans sa restitution des informations relatives au climat sécuritaire à l’Est, le porte-parole militaire de la mission onusienne en République Démocratique du Congo a parlé même langage avec son homologue civil.
«La MONUSCO appuie constamment les Forces de sécurité du gouvernement de la RDC avec un soutien logistique, des renseignements, des conseils opérationnels et un soutien médical…», a-t-il rassuré.
A titre d’illustrations, en Ituri, la Force de la MONUSCO et les FARDC ont mené plusieurs patrouilles conjointes le long de la route nationale numéro 27 pour assurer la sécurité le long de l’axe et la liberté des mouvements de la population et des marchandises.
La Brigade d’intervention de la Force, quant à elle, a soutenu des opérations conjointes avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans le cadre de l’Opération Ruwenzori II, jusqu’à réussir à lancer une frappe aérienne dans le but de détruire deux camps des Forces Démocratiques Alliés, dites ADF.
Pendant que l’évaluation des effets de « dites » frappes est en cours par les troupes des FARDC sur le terrain, la FIB continue à intensifier les patrouilles conjointes avec ces dernières en vue d’empêcher les ADF de menacer la population civile.
St. Germain Ebengo
