Insécurité/RDC : La persistance de menaces des ADF oblige la MONUSCO d’aller au-delà des actions militaires pures.
La Monusco a tenu, mercredi 25 novembre 2020, dans la salle Kinshasa Town Hall, à Utexafrica, à Gombe, son habituelle conférence de presse au cours de laquelle plusieurs questions ont été abordées, notamment celle ayant trait à la sécurité territoriale dans la partie Est de la RDC ainsi que celle relative aux cas des violences sexuelles faites à la femme.
La mission onusienne en République Démocratique du Congo, via son porte-parole, Mathias Gillmann, a fait savoir à l’opinion, tant nationale qu’internationale, que la MONUSCO déplore la persistance d’une menace diffuse des ADF qui s’ajoute à la récente évasion massive à la prison de Beni qui l’oblige à aller au-delà des actions militaires pures. Au cas contraire, tout le travail qui a été fait risque d’être annulé.
Dans sa réponse à la question qui lui a été posée par Guylain Balume, un confrère de Goma, lors de cette conférence de presse, Mathias Gillmann renseigne que la situation sécuritaire de la RD Congo continue d’être extrêmement préoccupante.
Par ailleurs, le porte-parole ad intérim de la MONUSCO se déclare conscient des critiques qui pèsent sur eux de la part surtout de la population civile de Beni. Mathias Gillmann reconnait en même temps la responsabilité qui est la leur, en tant que mission de maintien de la paix. C’est ce qu’il confirme dans ce qui suit : « Il y a des attentes, des espoirs qui sont très forts envers nous, et on est conscients de la responsabilité qui est la nôtre de répondre à ces attentes».
A l’instar de son porte-parole militaireTabore Haidara Moctar, Mathias Gillmann n’a pas manqué de mots pour décrire tout le travail sécuritaire qui est jusque-là fait pour soutenir les Forces Armées de la RDC. On en veut pour preuve la très récente réunion qu’ils ont tenue avec les FARDC dans le cadre d’un Comité de suivi des violations des droits de l’homme attribuées aux Forces Armées congolaises.
A cette collaboration armée, le porte-parole a.i ajoute par ailleurs qu’un dialogue social a été organisé par la MONUSCO avec les acteurs sociocommunautaires à Beni. D’autres épisodes vont avoir lieu très bientôt à Oicha, à Kasindi, à Mayi-Moya et à Kamango.
« Donc, on reste fondamentalement engagés auprès de la population et auprès de l’armée congolaise pour avoir une approche», rassure Mathias Gillmann qui évoque en même temps une approche qui devra aller au-delà des opérations militaires.
Selon lui, la MONUSCO va renforcer l’autorité de l’Etat pour permettre à la population congolaise d’avoir les institutions nécessaires pour pouvoir régler leurs problèmes de manière pacifique » a-t-il ajouté.
A propos des violations sexuelles, Mathias Gillmann se déclare heureux du lancement naguère par le Coordonnateur humanitaire, David McLachlan-Karr, de la revue de la Stratégie sur la lutte contre les cas d’exploitations et d’abus sexuels.
Narcisse Ntumba
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