Awa Seck plaide pour une justice en faveur des survivantes des violences sexuelles en RDC

Awa Seck plaide pour une justice en faveur des survivantes des violences sexuelles en RDC

Madame Awa Ndiaye Seck, Représentante pays de l’ONU Femmes en République Démocratique du Congo, était l’invitée de marque à la conférence de presse des Nations Unies, qu’a animée avec brio à Kinshasa, Mathias Gillmann, Porte-parole civil a.i. de la Monusco, avec en duplex, à partir de Goma, pour les informations relatives au climat sécuritaire, le Lieutenant-colonel Tabôre Haidara Moctar.

L’intervention de la représentante en RDC de l’ONU Femme avait tourné autour du lancement de la campagne contre les violences basées sur le genre, campagne qui va s’étaler durant 16 jours, à dater de ce mercredi 25 novembre 2020 jusqu’au 10 décembre de cette année finissante.

Awa Seck a insisté sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
«Il s’agit de toutes formes de violences sur la base du genre, qu’elle soit physique comme les coups, psychologique comme les harcèlements sexuels, ou institutionnelle, comme le déni d’héritage», a-t-elle éclairci.

Cette campagne de 16 jours, dont le thème sollicite l’intervention de chacun, soit avec des moyens financiers, soit via des dénonciations, ou soit à travers une mise en place des mesures préventives, se déroule à travers toute la république où plus de 40 activités sont en train d’être menées, tant de la part de l’ONU Femmes que du côté de ses partenaires comme des organisations de la société civile, des ONGs locales, d’autres agences onusiennes, sans oublier les services publics et certains bailleurs de fonds. Durant toute la campagne, c’est la couleur orange qui sera mise en exergue.

En dépit de ses plaintes liées aux cas des violences sexuelles jusqu’ici non rapportés du fait des pressions familiales et communautaires, Awa Seck n’a pas manqué de mots pour marquer quand même sa satisfaction au regard du lancement, cette année, par le Gouvernement congolais, du 2e Plan d’Action National sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour les femmes, en lien avec la paix et la sécurité. L’autre partie de sa satisfaction est relative à l’adoption au Nord-Kivu de la dite Résolution, sur le plan provincial, suivie de la mise en place, dans la même province, de son comité de pilotage, par arrêté du gouverneur.

Il faut ajouter à cela, l’adoption, par le Conseil des Ministres, de la Stratégie nationale révisée de lutte contre les violences basées sur le genre.

La représentante de l’ONU en RDC a parlé de la disponibilité d’un numéro gratuit, 122, qui fonctionne depuis 6 mois et dont les opérateurs et opératrices répondent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.


L’idée, foi sur les propos d’Awa Seck, c’est d’aider quiconque veut entrer en contact avec les victimes survivantes à se reconstruire, sur le plan de la santé, psychologique, juridique, financier et socioéconomique.

La représentante pays plaide en faveur d’une justice pour les survivantes des violences sexuelles.

Dans sa réponse à notre question de savoir si l’ONU Femme a des rapports de synergie avec la Coalition Beijing 25, qui est une association des femmes qui luttent pour la rentabilisation en République Démocratique du Congo de la Déclaration de Beijing, qui vient de totaliser 25 ans, Awa Ndiaye Seck a eu des mots justes pour parler du travail au niveau de l’ONU Femmes en République Démocratique du Congo comme évoluant dans une parfaite conjugaison d’efforts avec celui qui se fait dans d’autres pays du monde.

Se souvenant des 25 ans de Beijing, Madame Seck a trouvé l’occasion de parler de l’année 2020 comme étant une année très importante pour tous ceux qui travaillent dans le domaine du genre, parce que, foi sur ses propos, cette année où vient d’être célébré le 25e anniversaire de la plateforme d’actions de Beijing et de sa Déclaration, c’est aussi l’année où l’ONU Femmes/RDC a célébré, les 30 et 31 octobre, les 20 ans de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, lesquels ont eu lieu ici à Kinshasa, en présence de différentes parties prenantes.

Au sujet du Forum qui devait avoir lieu à Paris, en lien avec le Plan d’action de Beijing, il y a lieu de souligner l’intervention de l’ONU Femmes dans l’appui à l’intention du Gouvernement congolais, de conserve avec d’autres partenaires qui ont organisé des échanges depuis l’année dernière pour produire le rapport de la République Démocratique du Congo.

Ce rapport a été remonté pour être intégré au celui de l’Union africaine.

«C’est ce rapport de l’Union africaine qui devait être présenté au cours de ce forum qui devait se tenir à Paris», a-t-elle clarifié.

Saint-Germain Ebengo
Lire aussi :

https://patrienews.net/les-raisons-du-prolongement-des-consultations-en-rdc/

You May Also Like

Clôture des états généraux de la justice : soutien indéfectible de l’apôtre Bally Georges sur les réformes salutaires pour l’intérêt et l’épanouissement de l’église

États généraux de la justice : Apôtre Bally Georges invite Constant Mutamba à privilégier une collaboration avec les églises, hommes de Dieu les moins connus

Pêche et élevage : Lutte contre la faim, Jean-Pierre Tshimanga rassure la FAO quant au soutien du gouvernement congolais au projet Emergensys

RDC : Après la prison centrale de makala, Me Constant Mutamba visite les détenus de la maison carcérale de Luzumu au Kongo central

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *