Rivalités de clocher au Tanganyika :
La Monusco impliquée dans le projet « Solutions durables pour la cohabitation pacifique entre Twa et Bantous »
Le HCR, l’UNFPA et la FAO, ces trois agences onusiennes en charge respectivement des réfugiés, de la population et de l’alimentation et agriculture, ont procédé mercredi 28 octobre 2020, à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, à la cérémonie de lancement de l’atelier de deux jours sur la planification de la mise en oeuvre du projet : “Solutions durables pour la cohabitation pacifique entre les communautés Twa et Bantoue, dans la province susmentionnée”.
Matthias Gilmann, Porte-parole civil de la Monusco, l’a évoqué dans ses propos liminaires lors de la conférence de presse des Nations-Unies qui a lieu le même jour.
A en croire Jacob Mogeni. Chef de Bureau de la Monusco de Kalemie, à partir d’où nous est parvenue cette information, ce projet a reçu un financement de plus de 3 millions de $ de la part du Fonds onusien pour la Consolidation de la Paix et prévoit de fournir une assistance à plus de 130 000 retournés en vue à la fois de leur réinsertion sociale et de la conjugaison des efforts de réconciliation par la voie des dialogues communautaires.
Parmi les parties prenantes à ce projet qui a une durée de 18 mois, il y a des autorités provinciales, les partenaires non gouvernementaux, la communauté humanitaire et de développement, les leaders communautaires, ainsi que les représentants de deux communautés concernées.
L’idée à la base de cette représentation quadripartite, c’est de créer une synergie dans la compréhension commune ainsi que d’assurer à la fois une appropriation communautaire et un engagement effectif dans la mise en oeuvre du projet dans les 4 territoires « tanganyikais » de Nyunzu, de Kalemie, de Manono et de Moba.
Il s’agira, durant ces 18 mois d’exécution du projet, de mettre en œuvre des solutions socio-économiques durables en faveur des personnes retournées et, en place, un climat à la fois protecteur et propice à leur intégration, les uns, selon les cas, dans leurs communautés d’origine et les autres, dans leurs communautés d’accueil.
Parmi ces solutions socio-économiques, le projet a prévu la construction et la réhabilitation des ISB, infrastructures sociales de bases, de sorte qu’elles servent à leur tour à l’amélioration d’accès tant aux opportunités économiques qu’aux moyens de substance.
Il sera pendant ce temps surtout question de renforcer les comités locaux de paix ainsi que les mécanismes étatiques de redevabilité.
Voila ce qui justifie en gros le sens de l’atelier qui a eu lieu durant ces deux jours, mercredi 28 et jeudi 29 octobre 2020, avec comme objectif, la planification des activités entre divers acteurs de mise en oeuvre, divers représentants ministériels, sans oublier ceux de ces deux communautés en rivalités de clocher, dont la recrudescence depuis 2016 vient de totaliser 4 ans.
18 mois après, soit d’ici fin mars 2022, si les choses sont faites comme prévues, on ne parlera plus dans la province du Tanganyika des maux comme « discrimination sociale », « marginalisation politico- économique », « manque d’opportunités économiques », « insuffisances d’accès aux moyens de subsistances », « barrières à l’égalité des droits », « faible accès à la terre », « exclusion aux prises des décisions politiques locales », « faible accès aux services sociaux de base » et la liste n’est pas exhaustive.
Saint-Germain Ebengo
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