RDC : Le professeur Jacques Djoli plaide pour une approche écologique du développement afin de revaloriser le Parc national de la Salonga
Lors de la 8ᵉ réunion du comité de pilotage du Parc national de la Salonga, tenue ce vendredi 7 novembre à l’hôtel Kin Plaza Arjaan by Rotana, le professeur Jacques Djoli, rapporteur de l’Assemblée nationale et élu du territoire de Boende (province de la Tshuapa), a lancé un vibrant plaidoyer en faveur d’une approche écologique du développement pour restaurer l’image du plus grand parc d’Afrique.
Prenant part à cette rencontre organisée dans le cadre de la cogestion du parc entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le WWF, le professeur Djoli a insisté sur la nécessité d’élaborer une stratégie claire et durable de conservation, capable de concilier protection de la biodiversité et développement local.

« La revalorisation du Parc national de la Salonga passe par une vision écologique du développement. C’est un impératif pour restaurer ce joyau naturel et lui redonner sa place sur l’échiquier mondial », a déclaré l’élu de la Tshuapa.
Dans son intervention, le professeur Djoli a plaidé pour la mobilisation des partenaires nationaux et internationaux afin de soutenir des projets concrets dans les zones touristiques du parc, notamment autour des pistes d’atterrissage de Bokela et Watshi Kengo.
Parmi les priorités évoquées figurent l’acquisition d’un avion, d’un hydravion et d’un bateau pour faciliter l’accès et la surveillance du site, ainsi que la mise en place d’un parc solaire à Monkoto, destiné à renforcer l’autonomie énergétique et améliorer les conditions de vie des communautés riveraines.
Le professeur Djoli, originaire du secteur de Djera (village de Bomputu), a souligné que la participation active des communautés locales est essentielle à la réussite de la conservation. Il a également souhaité que la prochaine réunion du comité de pilotage se tienne à Elia Lodge, au bord de la rivière Lomela, surnommée « le paradis des bonobos », espèce emblématique du parc.
Créé en 1970 et inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984, le Parc national de la Salonga s’étend sur plus de 36 000 km², couvrant les provinces du Mai-Ndombe, de la Tshuapa et du Sankuru. Il représente la plus vaste aire protégée de la forêt tropicale humide du continent africain.
La réunion du comité de pilotage a rappelé que la gestion efficace de telles aires protégées nécessite des outils modernes et une gouvernance transparente, conformément au décret n°10/15 du 10 avril 2010, fixant les statuts de l’ICCN comme établissement public chargé de la conservation de la biodiversité.
En concluant son intervention, le professeur Djoli a réaffirmé son engagement pour faire de la Salonga un modèle de conservation participative et durable, capable d’allier écologie, développement et fierté nationale.
Narcisse Ntumba