Première édition du Festival Mondial de la Musique et Tourisme : Rachel Makasiane évoque une opportunité de promouvoir positivement l’image de la RDC ( Interview)
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a organisé du 16 au 18 juillet 2025, sous le Haut patronage du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la première édition du festival mondiale de la musique et du tourisme.
Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, la ministre provinciale de tourisme du Haut Uélé, Rachel Makasiane, estime qu’il était question de montrer la RDC, souvent réduite dans les narratifs internationaux à l’image d’un pays en proie aux conflits et à l’impunité, est aussi un berceau de richesses culturelles, un pôle de diversité artistique et un territoire de beauté touristique encore méconnu.
Ci-dessus l’interview :
Journaliste : Bonjour Excellence !
Rachel Makasiane : Bonjour Mr le journaliste !
Journaliste : Excellence, la première édition du Festival Mondial de la Musique et du tourisme qu’est-ce que ça représente pour la république en général et la province du Haut-Uélé en particulier ?
Rachel Makasiane : Merci pour cette question, Monsieur le journaliste. La première édition du Festival mondial de la musique et du tourisme constitue une importance capitale pour la RD Congo. Elle constitue une plateforme stratégique de promotion de la paix, de la cohésion nationale et du rayonnement culturel de notre pays sur la scène internationale.
Le thème choisi cette année, “La route de la rumba pour la paix en RDC”, en dit long sur la portée symbolique et politique de cet événement. À travers ce festival, tout en restant de cœur avec nos compatriotes de l’Est sous l’occupation de la rébellion du M23 soutenu par le Rwanda, nous voulons montrer que notre nation, souvent réduite dans les narratifs internationaux à l’image d’un pays en proie aux conflits et à l’impunité, est aussi un berceau de richesses culturelles, un pôle de diversité artistique et un territoire de beauté touristique encore méconnu. C’est également une manière de déconstruire les stéréotypes injustement véhiculés par ceux qui, à l’instar du Rwanda, s’évertuent à ternir l’image de notre pays.
Pour la province du Haut-Uélé, ce festival est une opportunité unique de mise en valeur de notre patrimoine linguistique et musical. Le Haut-Uélé est une mosaïque de peuples et de cultures, avec une diversité linguistique remarquable. Nos traditions musicales sont un savant mélange entre authenticité locale et ouverture aux courants contemporains. De la musique traditionnelle des peuples Mangbetu, le Budu, les AZANDE , le Yogo et les autres à la Rumba congolaise en passant par les expressions de la musique urbaine, notre province a beaucoup à offrir.
Ce festival est donc bien plus qu’un simple rendez-vous artistique : c’est une vitrine culturelle et diplomatique pour la RDC, un outil de soft power et une tribune pour les provinces comme la nôtre, qui aspirent à prendre pleinement part au processus de reconstruction de l’image nationale à travers la culture, la paix et le tourisme.
Journaliste : En quoi ce Festival Mondial de la Musique et Tourisme s’inscrit-il dans la vision culturelle et touristique du Chef de l’État pour la RDC ?
Rachel Makasiane : Avant tout, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la quête permanente de la paix, l’une des promesses phares du Chef de l’État. Elle traduit la volonté du Président de la République de repositionner la RDC sur l’échiquier international, en mettant en lumière une image positive du pays.
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ne poursuit pas une paix de façade, mais bien une paix durable, fondée sur la cohésion nationale, la justice sociale et la valorisation de notre patrimoine culturel. Toutes les initiatives qui promeuvent la paix, l’unité et la stabilité sont donc en parfaite harmonie avec sa vision politique, axée sur le redressement de l’État et le bien-être collectif.
Journaliste : Comment la province du Haut-Uélé compte-t-elle capitaliser sur cette initiative pour promouvoir ses talents artistiques et ses sites touristiques ?
Rachel Makasiane : C’est ce que je n’ai cessé de rappeler, Monsieur le journaliste. Ma présence ici, dans la capitale où se déroule cette grande activité culturelle en est la parfaite illustration. La province du Haut-Uélé a la chance d’être dirigée par un digne fils du terroir, Son Excellence Jean Bakomito Gambu, un patriote engagé et ardent défenseur de la culture de notre province. C’est grâce à son implication personnelle et son soutien constant que ma mission ici à Kinshasa a pu se concrétiser.
Notre objectif est clair : promouvoir les talents artistiques de notre province et valoriser notre riche patrimoine culturel. Comme je l’ai souligné précédemment, les traditions musicales du Haut-Uélé sont une véritable richesse, un savant mélange d’authenticité et de modernité. De la musique traditionnelle des peuples Mangbetu, le Budu, les AZANDE et le Yogo aux influences contemporaines, nous avons un potentiel unique à faire découvrir au monde.
Je formule le vœu que lors des prochaines éditions, nos artistes aient l’opportunité de prester et de porter haut les couleurs du Haut-Uélé sur la scène nationale et internationale.
Journaliste : Est-ce que la province du Haut-Uélé serait-elle en mesure d’organiser la prochaine édition si elle est choisie ?
Rachel Makasiane : Pourquoi pas ? Je demeure convaincu que notre province a toutes les capacités nécessaires pour accueillir une telle rencontre, pourvu que la volonté politique soit exprimée au plus haut niveau. Les moyens suivront, comme toujours, lorsque l’engagement est clair. Ce serait une occasion précieuse de faire rayonner nos valeurs, notre culture et notre hospitalité au regard du monde entier.
Journaliste : Merci Excellence pour votre sens d’hospitalité.
Rachel Makasiane : c’est moi qui vous remercie.
Propos recueillis par Narccisse Ntumba