Environnement : l’ICCN favorable au plan d’aménagement et de gestion de Mangaï selon l’approche « Une Santé »
Le ministère de l’Environnement, via l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN, et en collaboration avec beaucoup ses partenaires dont JICA et l’ong Océan, a organisé durant deux jours, soit le 29 et le 30 mars, au salon Garamba du ‘’Palais Jaune’’, sur le boulevard Triomphal, un atelier national pour adoption et mise en œuvre des recommandations dites des parties prenantes en soutien aux activités qui ont précédemment eu lieu sur les moyens de subsistances.
Tout est parti du constat du partage du même environnement entre l’homme, l’animal et le végétal, dénommé interface homme-animal-végétal, avec des risques de transmission entre eux des pathologies, dites zoonoses ou épizooties.
A en croire Monsieur Gabriel Zabiti Kandolo, chargé des recherches à l’ICCN, c’était sur base d’une étude qui avait été menée à Mangaï, une contrée située entre Idiofa, dans le Kwilu, et Oshwe, au Maï-Ndombe.
Foi sur ses propos, les activités de pâturage qui y ont lieu dans les bancs de sable de la rivière Kasaï ainsi que des élevages des animaux en divagation, voilà ce qui constitue la source de pas mal d’épisodes d’épizooties et autres pathologies.
Autre chose, c’est que ces gens de Mangaï se livrent à des consommations non contrôlées des viandes de brousses qui sont elles aussi une vraie source de contamination des zoonoses, surtout dans des zones péri-forestières fortement anthropisées.
Il faut souligner qu’il existe à Mangaï un spacieux domaine de chasse et une forte réserve à hippopotames dont il est impérieux de comprendre les objectifs de conservation.
Dans le plan d’Aménagement et de Gestion du paysage de la dite cité qui avait été élaboré depuis décembre 2019, il a été constaté la faiblesse de son caractère unisectoriel et qui ne permettait pas de faire avancer les choses.
Voilà ce qui a justifié la nécessité de la prise en compte dans ce plan de l’approche dite ‘’Une Santé’’. Le Professeur Nadège Ngombe, spécialiste de la médecine traditionnelle, qui l’a présentée, en sa qualité de représentante de la Commission de coordination Une Santé, CCUS en sigle, a parlé d’elle comme étant une approche multisectorielle et interinstitutionnelle dans la préservation et l’observance des mesures qui éviteraient la transmission à l’homme des zoopathologies.
La promotion de nos connaissances endogènes, voilà ce qui a constitué son leitmotiv. Les travaux en carrefour, ayant fait suite aux deux exposés ci-haut évoqués, ont consisté pour les participants à faire l’ancrage des objectifs prioritaires du Plan Stratégique ‘’Une Santé’’ 2022-2027 dans le Plan d’Aménagement et de Gestion de Mangaï, cité prise comme théâtre d’expérimentation de la dite nouvelle approche à élargir.
La mise en place de ce Plan d’Aménagement et de Gestion aidera, entre autres, à l’amélioration de l’aire protégée de Mangaï qu’est la réserve à hippopotames, située à cheval entre la province de Maï-Ndombe et celle de Kwilu.
Saint-Germain Ebengo