Contrairement au Rwanda qui est officiellement reconnu d’agresser la République démocratique du Congo par ses supplétifs du M23, par contre, la responsabilité de l’Ouganda dans le conflit qui a resurgi au dernier trimestre de 2021 n’a jamais officiellement établie par les autorités de Kinshasa.
Il est à signaler que plusieurs fois, la société civile congolaise, particulièrement celle locale du Nord-Kivu, voire les chefs de corps des deux chambres du Parlement congolais ont souvent pointé et dénoncé l’appui de l’Ouganda au M23, notamment lors de la chute en juin dernier, de la cité de Bunagana, frontalière à l’Ouganda, mais les autorités de Kinshasa ont fait usage de la langue du bois dans cette affaire.
Cependant, lundi 13 mars, lors du Briefing sur les antennes de la télévision publique, le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a marqué quelques pas.
“Notre armée fait face à trois forces. L’une est terroriste (M23) et les deux autres sont deux armées régulières”, a-t-il déclaré sans citer le nom, et moins encore donner les détails sur cette troisième force étrangère.
Aux yeux plusieurs analystes, l’attitude des autorités congolaises se justifie par les opérations conjointes entre l’armée congolaise et ougandaise (FARDC-UPDF) contre les rebelles ADF, que l’on aimerait pas compromettre.
L’armée ougandaise fait partie de la Force de l’EAC déployée à l’est de la RDC.
Reagan Shindano