Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé une importante réunion, ce mardi 15 novembre 2022 à l’hôtel du Gouvernement. Cette réunion a connu la participation des responsables de la Mission onusienne en RDC et de quelques membres du Gouvernement.
A en croire le Ministre de la Communication et Médias qui a fait le point de cette rencontre devant la presse, la question liée au plan de retrait de la Monusco était essentiellement sur la table des discussions.
« Vous savez que nous sommes engagés sur un plan de retrait à la suite de plusieurs réunions qui se sont tenues notamment autour du Président de la République après les évènements malheureux que nous avons connus il y a quelques mois où il avait été convenu que nous puissions travailler sur le plan de retrait avec la MONUSCO, y compris pour raccourcir le délai. Dans ce cadre de délai, il y avait des rôles qui avaient été répartis d’une part à la Mission et d’autre part au Gouvernement congolais. La réunion d’aujourd’hui consistait à faire le point sur l’évolution de différents jalons. Vous savez qu’enfin de l’année, il y a une résolution qui vient renouveler le mandat de la Monusco pour voir dans quelle mesure, dans ce mandat, on pourra intégrer les éléments qui viendront notamment dans la partie congolaise dans le cadre du plan de retrait souhaité par notre population et par nous-mêmes« , a déclaré Patrick Muyaya.
Selon le porte-parole du Gouvernement, la situation humanitaire, suite à l’agression rwandaise au Nord-Kivu, était également au centre des échanges. Bien qu’il y a des questions opérationnelles qui relèvent des militaires mais ici, a-t-il souligné, « l’idée c’est de voir comment nous pouvons apporter le secours à nos compatriotes« .
Quant à la question du M23, le Gouvernement reste catégorique, pas de négociation avec les terroristes.
« Et à ce qui concerne le mouvement terroriste du M23, notre position est claire et elle est connue: pas de négociation avec les terroristes. Il n’y aura pas de négociation avec les terroristes jusqu’au retrait des localités occupées. Nous nous y tenons. Et la Monusco, les Nations-Unies, sont tenues de faire leur part aussi. Pour le temps qu’ils sont déjà en RDC, ils ne doivent pas rester inactifs. Ils doivent apporter leur contribution« , a conclu Patrick Muyaya.
Le Vice-premier ministre en charge de l’Interieur et sécurité a réitéré la position du Gouvernement de la République au sujet du retrait de la Monusco mais qu »à cela ne tienne, la Monusco et le Gouvernement doivent travailler ensemble jusqu’au jour du retrait tel que convenu.
« Nous sommes là avec la MONUSCO, on échange sur tout. Le plus important aujourd’hui c’est que nous puissions évoluer ensemble jusque le jour où, comme nous nous étions dit, nous avons les documents bien signés. Il a été dit que le jour où nous les signons, jusqu’en 2024, les forces de le Monusco se retirent. Il nous a été demandé que leur implication par rapport à ce que nous connaissons aujourd’hui soit également connue de la population. Ils ont demandé que le porte-parole des FARDC puisse aussi dire ce que la Monusco est en train de faire aujourd’hui aux côtés de nos forces armées« , a déclaré le VPM Daniel Aselo.
Reagan Shindano